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Critique Ciné : Le Jeu (2018)

Publié le 22 octobre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Le Jeu // De Fred Cavayé. Avec Bérénice Bejo, Suzanne Clément et Stéphane de Groodt.


La structure de vaudeville de Le Jeu n’est pas sans rappeler Le Prénom de Alexandre de la Patellière. Sauf que Le Jeu n’est pas aussi bon. Et c’est bien dommage. Cette comédie décide donc de parler de ce proverbe qui dit que pour vivre heureux on se doit de vivre cachés. Le Jeu décide alors de jouer avec la réaction des autres si tous les secrets étaient révélés d’un coup d’un seul. C’est donc un huis clos qui décide de s’amuser de tout ce qui pourrait se passer lors d’une telle soirée avec un twist assez inattendu. Disons que j’ai trouvé la fin problématique car Le Jeu n’assume pas totalement ce qu’il fait et décide donc de vivre dans le dénie. Mais en termes de comédie, je dirais que le film fonctionne sur plusieurs plans et notamment sur certaines répliques cinglantes et certains personnages véritablement hors du lot, mais que globalement Le Jeu se complait aussi dans la comédie facile. Le film décide de ne pas respecter totalement la structure même de vaudeville, alors qu’il parvient aussi à traiter de sujets de société et de la perception de chacun (notamment sur l’homosexualité avec un discours final clouant le spectacle saisissant et intelligent). Le Jeu décide alors de balayer des sujets différents : l’amour, l’amitié, le corps, le sexe, la paternité, etc.

Le temps d’un diner, des couples d’amis décident de jouer à un « jeu » : chacun doit poser son téléphone portable au milieu de la table et chaque SMS, appel téléphonique, mail, message Facebook, etc. devra être partagé avec les autres. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ce « jeu » se transforme en cauchemar.

Tout le monde cache des choses après tout et tout le monde a des cadavres dans le placard, mais toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à entendre (encore un vieille adage que Le Jeu veut respecter). Mais le huis clos a aussi ses limites et ne permet pas forcément de rencontrer tout le monde, laissant les personnages naviguer autour de la table du dîner sans véritablement faire intervenir d’autres personnages qui auraient justement pu être présents et apporter un vrai petit truc en plus. Certaines situations sont alors cocasses et permettent à certains acteurs de sortir le grand jeu. J’ai particulièrement apprécié le jeu de Stéphane de Groodt, suffisamment subtile alors que celui-ci n’a rien à nous révéler et qui, au début, semble justement être le pire de tous. Le Jeu se repose uniquement sur la mécanique narrative qui n’est pas sans rappeler Le Prénom sauf que Le Jeu n’est pas le film de De la Patellière et c’est justement ça qui est dommage là dedans. Puis j’ai découvert que c’était le remake d’une comédie italienne (qui avait déjà été adaptée l’an dernier par Alex de la Iglesia sous le nom Perfectos Desconocidos et qui n’est jamais sorti en France).

Note : 5/10. En bref, aucune grande surprise mais une comédie plaisante, sans plus.


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