The Predator // De Shane Black. Avec Boyd Holbrook et Trevante Rhodes.
The Predator est la suite de « Predator » (1987) de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger et de « Predator 2 » (1990) avec Danny Glover. Il occulte donc le dernier reboot proposé sorti il y a huit ans avec Adrien Brody qui nous embarquait dans le futur sur une planète-prison. Les producteurs de The Predator ont fait appel à Shane Black, un spécialiste du Blockbuster pour nous offrir cette nouvelle mouture sacrément bâclé et sans grand intérêt. Disons que le scénario est clairement celui d’un Direct to DVD qui aurait eu juste les moyens d’un film de grande envergure. Mais il n’y a aucune vraie ambition narrative alors que le film nous embarque avec une équipe de bras cassés afin de venir à bout des prédateurs. Si certaines répliques sont amusantes (notamment celle qui compare le Prédateur à Whoopi Goldberg), le reste manque cruellement de fond. Dès que le film tente d’entrer dans la mythologie du personnage créé il y a trente ans, alors on tombe facilement dans une certaine forme d’ennui car rien n’est véritablement fait pour nous intéresser à ce personnage. Contrairement au film de Nimrod Antal sorti en 2010, The Predator se repose sur des éléments faciles et sur une mise en scène peu inspirée de la part de Shane Black.
Les pires prédateurs de l'univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l'ADN d'autres espèces. Alors qu’un jeune garçon devient accidentellement leur cible, seul un équipage hétéroclite d'anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.
The Predator est alors un film déséquilibré, à la fois très lourd et amusant, qui finit un peu en eau de boudin. Reste quelques sympathiques petites scènes qui donnent un peu d’intérêt au film mais ces scènes se font rares et donc le blackbuster attendu n’est pas forcément au rendez vous. The Predator se contente de recycler tout ce que l’on a déjà vu sur le personnage par le passé sans parvenir à réellement apporter un brin de nouveauté alors que cela aurait été justement l’élément le plus intéressant. Le casting quant à lui manque cruellement de charisme. Le jeune Boyd Holbrook est sincèrement une déception alors que c’est sur lui que repose en grande partie le film. Mais The Predator ressemble plus à une sorte de remake fantaisiste du film originel de John McTiernan qu’à une adaptation inspirée. Le gore en veux-tu en voilà (qui a fait le succès du premier film) est bel et bien présent et parfois intéressant, les effets spéciaux sont souvent funky et les répliques un peu inspirées quand elles le veulent bien. Sans être une totale copie du premier film, il n’est pas non plus une grande réécriture inspirée d’un classique du cinéma d’horreur fantastique;
Note : 4/10. En bref, une déception qui ne cherche jamais à réellement surprendre.