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La trumpisation de Jean-Luc Mélenchon ne lui apportera que des déboires

Publié le 22 octobre 2018 par Gezale

Trop tôt. Trop vite. Fabrice Arfi, journaliste de Médiapart, a eu tort de rendre publique la relation privée entre Jean-Luc Mélenchon et Sophia Chikirou. Pour justifier cette révélation, le journaliste assure que les développements futurs des enquêtes en cours apporteront leurs lots d’informations notamment sur d’éventuels conflits d’intérêts. Au stade actuel de l’enquête, cette supposition devait demeurer tue. Il serait toujours temps, plus tard, après les interrogatoires de Mme Chikirou devant les policiers ou les juges, de dénoncer des faits avérés et prouvés.
Jean-Luc Mélenchon affirme, de son côté, que Mme Chikirou n’est pas sa compagne. Sa compagne peut-être pas, une amie certainement. Elle a été sa directrice de campagne lors de la dernière présidentielle et, depuis 2012, c’est elle qui orchestre le bruit et la fureur du leader de la France insoumise. Elle est même la théoricienne de l’acharnement visant à discréditer les journalistes, manière d’occuper l’espace médiatique et d’attirer l’attention.
Il y a des limites à cette stratégie. Celles d’en faire trop. Et Jean-Luc Mélenchon est tombé à deux reprises dans le panneau. Tout d’abord en moquant l’accent toulousain d’une journaliste de FR3 région et ensuite en demandant à ses militants et élus de « pourrir » la vie des journalistes de France Info, antenne qui a mis au jour les « surfacturations » de Mme Chikirou, surfacturations contestées en bloc par les animateurs de la France Insoumise.
Il reste que la mise en cause des magistrats, du pouvoir politique, des policiers, des journalistes, constitue un lourd passif. Ce passif pose un nombre important de questions : Jean-Luc Mélenchon est-il psychologiquement et physiquement à la hauteur de ses ambitions ? Doit-il « consulter », comme l’a dit avec malice Michel Drucker qui l’a trouvé fatigué ? A-t-il mesuré les dégâts causés dans l’opinion publique par une colère surjouée ou feinte ? Enfin, JLM devient-il une sorte de JMLP (Jean-Marie Le Pen) dont les excès de langage et les agressions verbales lui valurent quelques procès et plusieurs condamnations. En traitant les journalistes de France Info de menteurs (une plainte va être déposée) JLM a pris un gros risque : celui d’être démenti par les faits. En bousculant procureur et officiers de police judiciaires, JLM a, en plus, donné un exemple fâcheux d’un manque de maîtrise et de raison.

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