Désolé Speedu, désolé chers lecteurs, 30 rock débarque sur Critik en séries. Si vous voulez vous plaindre, adressez vos lettres à Cole, c’est de sa faute si je regarde cette série.
30 rock, qu’est ce que c’est ? C’est la dernière comédie à la mode. Tout le monde adore, personne ne regarde. La recette idéale pour un maximum de nomination et de récompense notamment pour Tina Fey possédant une double casquette derrière et devant l’écran car en plus d’écrire pour sa série, elle joue également dedans. Pour 30 rock, elle est Liz Lemon la scénariste en chef du Girlie show. Une émission pour les filles faîtes par des filles mais cela risque de changer avec l’arrivée de Jack Donaghy, nouveau patron de la chaîne, spécialisé dans les fours à micro ondes.
Comme toute sitcom avec ou sans rire enregistré (et heureusement c’est sans), 30 rock fonctionne avant tout sur les gags, situations décalées et sur de bonnes répliques. Et 30 rock ne fait pas exception avec des répliques écrites au millimètre. Celles ci ne font pas éclater de rire mais brillent par leur intelligence et leurs traits d’esprits. On est ici dans une comédie un peu intello pourrait on dire mais qui pour autant ne se prend pas au sérieux. Série parlant des coulisses de la télévision, les répliques et autres blagues pour initiés ne manquent pas. Kenneth, le guide NBC, donne le ton, il nous dit “ adorer la télévision ”, comme nous tous et c’est là tout le principe de 30 rock. La série est faîte pour les amateurs de télévision, les accros de la zapette, ce qui explique peut être sa faible audience auprès du grand public. Ainsi les références à la télévision et aux séries ne manquent pas. Le personnage de Jenna (interprétée par Jane Krakowski, l’inoubliable secrétaire d’Ally McBeal) parle de sa prestation dans Law & order (New York police judiciaire) ou encore Tracy la nouvelle vedette veut une émission comme sur HBO ce à quoi Liz lui répond “ it’s not HBO, it’s TV ”. Autrement dit le contraire du slogan de HBO disant que ce que propose la chaîne ce n’est pas de la télévision, c’est HBO. J’ai un peu l’impression de me perdre sur ce coup ? Suis je vraiment clair ? Serai je victime de mon enthousiasme à l’insu de mon plein gré ?
Dès le départ, on casse l’image du personnage de Liz. Avec ses vêtements stricts, ses cheveux tirés et ses lunettes, elle a tout de la fille coincée. Ce qui ne l’empêche pas de finir en train de danser dans un club de strip tease et de glisser un billet dans la culotte d’une fille… afin de payer les cours d’informatique de la fille dénudée. Le tout rendant le personnage à la fois drôle et attachant, à l’image de cette fille sympa achetant tous les hot dogs du marchand pour les distribuer gratuitement en début d’épisode. Y compris si ça lui coûte 150 $ et qu’on lui jette la nourriture à la figure.
L’épisode terminé, qu’ai je fait ? J’ai été pris une folle envie d’à nouveau le regarder tellement celui ci a été une bouffée de fraîcheur. Un phénomène que j’ai rarement connu, je dois le reconnaître. Pourtant je l’ai fait. L’entrée de Jack devait bien se savourer une deuxième fois car tout simplement énorme et je me demande comment Alec Baldwin arrive à tenir son sérieux dans un rôle aussi absurde. On le croirait pas mais ce mec bâti comme une armoire à glace à un vrai talent comique.
Bref une vraie réussite pour ce tout premier épisode et pourtant ce pilot est considéré comme l’un des mauvais épisode de la série. Je n’ose donc imaginer la suite. Alors je m’excuse à nouveau mais je vais vite devenir accro à cette sitcom alors que je ne suis pas spécialement un fan de ce type de format en général. Comme j’ai le virus, autant vous le refiler à vous aussi. Je suis quelqu’un de tellement généreux.