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Dexter : 1.02 Les larmes de crocodile

Publié le 09 juillet 2008 par Tao
Après un premier épisode superbe, que pouvions attendre de Dexter si ce n’est un deuxième épisode aussi bon ou si pas encore meilleur ? Et ça l’est, la phase de présentation est terminée et on peut rentrer à fond dans les intrigues et l’univers de la série. On est maintenant en terrain connu même si on est surpris à chaque seconde par ce récit pour le moins étrange. Le personnage est Dexter est vraiment atypique. Ses monologues et remarques ne sont pas cyniques comme celles du docteur House mais dans leur genre elles font tout aussi mouche même si elles sont pour le moins glaçantes. Mais j’aime bien l’humour noire de la série, on ose nommer l’innommable et c’est sans doute cela qui fait le succès de la série. Le personnage m’a tout de même fait rire quand il nomme le nombre exact de ses expertises de projections de sang. Il ne rigole pas avec ça ce cher Dexter, un vrai Monk obsessionnel.

Le jeu continue entre Dexter et son nouveau meilleur ami, le tueur au camion frigorifique. Celui ci continue de lui envoyer des messages et Dexter est fasciné par le tueur qui le surpasse selon lui. Il sait qui il est, où il habite et pourtant ça ne le fait pas flipper une seule seconde. Dexter prend cela comme un jeu, un nouveau challenge et j’aime bien l’idée de suivre en continu cette intrigue. Il n’y a pas séparation entre cette intrigue fil rouge et le reste de la série. Tout est lié ce qui apporte une grande fluidité au récit. Debra semble à fond dans cette enquête, ce qui lui vaut une jolie promotion restant en travers de la gorge de Laguerta. D’ailleurs le zèle de Debra pourrait un jour mettre son frère dans une drôle de position. Parlant de position, il est encore loin le jour où Dexter prendra celle du missionnaire avec Rita. Après avoir montré des signes de réchauffement de sa libido, celle ci a vite montré ses limites. Dexter échappe donc à ça, pas grave. Et oh, Rita est toute contente car elle est tombée sur le “ dernier homme bon ” sur cette planète. Dans un sens, c’est un peu vrai. Si ce n’est ses pulsions, Dexter Morgan est un charmant garçon, il est même très poli avec ses victimes.

On continue d’explorer la jeunesse de Dexter et sa relation assez particulière avec son père. Celui ci l’a incité à tuer l’assassin de son coéquipier mort durant son service alors qu’il était encore un adolescent. Je suis vraiment surpris par ces scènes parlant de la genèse du tueur en série et c’est pour moi les scènes les plus brillantes et les plus surprenantes pour l’instant. De plus, celles ci sont liées à une intrigue du jour, un flic ayant infiltré un gang et sa femme sont retrouvés morts. C’est également l’occasion d’humaniser un peu plus le personnage de Doakes qui était l’amant de la femme. Là non, je ne m’attendais pas à cette révélation. L’homme derrière le meurtre est connu mais intouchable et Dexter n’a pas l’intention de s’en mêler. Ce ne sont pas ses affaires et puis il n’a sans doute pas envie de donner un coup de pouce à Doakes.

Dexter a d’autres projets et celui ci est un chauffard ivre récidiviste ayant tué un jeune homme. Il en ressort blanchi, mais Dexter a décidé de remédier à cette injustice. Là je suis un peu déçu de voir un schéma plus classique dans la série. Six feet under avait son mort du jour, House a son patient du jour et Dexter aura sa victime du jour. L’intrigue ne prend pas trop de temps, elle est bien construite, on s’amuse car on comprend vite comment cela va se terminer mais c’est le côté systématique qui m’embête un peu. J’aurai voulu quelque chose de plus original, je l’avoue. De plus, on ignore comment Dexter se débarrasse des morceaux de cadavres.

Après deux épisodes, je peux le dire, je suis conquis par la série. On se fond dans son univers avec une facilité déconcertante. Si certaines séries demandent 5, 6 épisodes (et parfois plus) pour vraiment se mettre en route, ce n’est pas le cas de Dexter. La série ne perd pas de temps et se montre d’emblée simplement inventive et novatrice. Les personnages sont facilement reconnaissables sans être des clichés ambulants et tout coule de source sans nous ennuyer une seule seconde.


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