Troll de vie

Avant hier, j’ai cru que c’était le plus beau jour de ma vie à un moment.

Et puis en fait non.

Non mais faut pas s’alarmer hein, j’ai volontairement choisir d’élire domicile dans un ascenseur émotionnel.

Je crois que c’est une séquelle du jour où au lieu de m’acheter le CD de Wes comme j’avais demandé (mais si, vous savez, le mec qui chantait “Alané mané wou saaaaaa laaaa” avec Mia Frye qui secouait des tentacules de tête en mini-jupe peau de bête en arrière-plan), mon père m’a ramené, tout sourire, une misérable compilation intitulée “Boyz&Girlz“, remplie de Alliage, de Gala et autres Ronankeatingueries.

J’ai pleuré même, je crois, tellement je les voyais s’éloigner, les chorégraphies de malade debout sur mon lit avec un drap autour de la taille pour faire comme Mia Frye: être “pia-pia dans mon corps“.

Du coup maintenant, par un effet de transfert complètement malsain, rien ne me fait plus vibrer que la douche écossaise.

Et donc le jour où j’ai posté mon billet sur la soirée au Karma où la numérologie a changé ma vie, j’espérais secrètement que ça viendrait troller sec dans le Boudoir.

Rien de rien. Le désert trollesque, on ne voyait que des Télétubbies.

(ah oui, il est beau mon troll home-made, que sous l’effet de stupéfiants je mets mes talents artistiques au service des forces du Mal)

Jusqu’au commentaire d’un certain Mister Mister qui m’envoyait chier! Non mais j’étais ravie, vous avez pas idée. On a même saigné le cochon pour l’occasion, c’était grave la chouille au village, la mairie a même distribué des claque-doigts, c’était l’orgie, j’ai bu deux laits-fraise et je suis tombée raide-morte dans une botte de foin.

Si si.

Et puis non, en fait c’était juste Nico qui avait rien d’autre à foutre et qui fait rien qu’à m’embêter tout le temps.

Je suis retombée comme un soufflé.

“Pfuuuiiiit“, que j’ai fait.

Puis “pof” (le bruit de soufflé qui touche le fond)

Je me dis, quand même, avec tous les emmerdeurs frustrés qui ratissent le net à la recherche de baston, tout ça parce qu’ils ont un boulot de merde, une femme frigide ou un mari volage, des enfants moches en échec scolaire et une maison à rembourser sur 3 générations, c’est quand même fou que personne n’ait encore atterri ici!

Alors aujourd’hui, webosphère perfide et pleine d’acrimonie, je voudrais que tu trolles à mort. Fais-moi mal, comme on dit dans ces endroits obscurs ou des chaînes pendent des murs et où les fouets claquent au milieu de râles extatiques.

Allez-y, j’ai revêtu la combinaison en cuir de circonstance, et me suis fait percer les tétons pour l’occasion…

Un dernier mot pour vous dire que pendant une courte période, on va espacer un peu les billets, rapport que j’ai un truc sur le feu que j’ai déjà trop remis au lendemain, que je vais décevoir l’intelligentsia lyonnaise si je ne me magne pas un peu le tronc, et que peut-être je ne ferai jamais partie de l’élite de la nation, ce qui serait, vous le reconnaîtrez, bien dommage…