Faut-il désespérer des Hommes
et de leur grande honte ?
Ce matin, les nouvelles qui suintent des Amériques
virent au tragique.
Le crève-coeur
des larmes de sel
relient nos peurs
d'un sale mal aux côtes
Atlantique.
"Aimer ce que l’on a perdu
Laisse ce cœur-là confus.
Ce que l’on a entendu
Ne peut rien contre l’insensé
Appel du non.
Les choses tangibles
Deviennent insensibles
Sous la paume de la main
Mais les choses révolues
Bien plus que belles,
Elles resteront."
" J’ ai passé une heure à penser à un vers
Que ma plume n’a pas voulu écrire.
Pourtant, il est là-dedans
et ne veux pas sortir.
Mais la poésie de ce moment
inonde ma vie tout entière."
"Le monde est grand et tient
dans cette fenêtre sur la mer.
La mer est grande et tient
dans le lit et la couche où s’aimer.
L’amour est grand et tient
dans le bref espace du baiser."
" Et maintenant, José?
La fête est finie,
la lumière aussi,
la foule est partie,
la nuit a fraîchi,
et maintenant, José?
et maintenant, et toi?
toi qui es sans nom,
qui te moques d’autrui,
qui fais de la poésie,
qui aimes, qui te récries?
et maintenant, José?" (Carlos) Drummond
"Soit comme le nuage, libre, transitoire:
Ephémère, comme le parfum (aléatoire)
Du souffle de la vie, que s’éteint.
Mime l’air, que volette sans clameur,
Sans lequel on ne construit pas la vie…
Imite le cœur, discret, agile,
Insensible au temps des horloges…"
Antônio Lázaro de Almeida Prado
"Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Que meure comme il a vécu
Le poète qui comme moi
Toute sa vie a brûlé.
Que le corps se torde
Dans les flammes
En un dernier spasme.
Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Je ne veux pas être enfermé
Dans um cercueil
Mais emporté
Par la combustion !
Je veux que le feu
Me soulève en sursant !
Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Il a beaucoup aimé la terre,
Le poète, qu’ il ne soit
Pas son prisionnier.
Au millieu du brasier
Qu’ il s’ envole
Comme s’ il avait des ailes.
Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Qu’on lui brûle les pieds
Qu’on lui brûle les mains
Qu’on le brûle jusqu’au
Blanc des os
Et la douce substance
Qu’ il y a dans les os.
Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Que mes muscles forts
Se délivrent
De la rigueur de la mort
Sur des buissons en flammes !
Que mes bras soient comme
Des branches pétillantes !
Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.
Craque le bois
Où l’on a cloué
Des femmes en feu.
Que rien n’écrase
La chair de l’ homme
Qui tant aima la terre
(Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.)
Que la terre l’ épargne !
Et la cendre finale
S’ épande et s’ évanouisse ...
Que le vent léger
L’ enlève invisible
Que le vent l’ emporte
(Ne m’ enterrez pas. Brûlez-moi.)
Vers la mer qui est libre
Vers la mer de l’enfance
Vers la mer immense..." Vinicius De Moraes
".../...E que no peito dos desafinados
No fundo do peito bate calado
E que no peito dos desafinados
também bate um coração."
C’est que dans la poitrine des désaccordés
Au fond de la poitrine, bat muet
C’est que dans la poitrine des désaccordés
il y a aussi un coeur qui bat.
Antonio Carlos Jobim
Bolsonaro a un long historique d'incitation à la haine et à la violence. Lorsqu'il était député, il a déclaré :
À une députée : « Je ne te violerais pas, tu ne le mérites pas, tu es trop moche ».
« Je préfèrerais que mon fils meure plutôt qu'il soit gay ».
« Un policier qui ne tue pas n'est pas un policier ».
« La plus grande erreur commise par la dictature militaire est de ne pas avoir tué assez de gens ». Il a même dit pendant les élections qu'il « mettrait un terme à toute forme d'activisme au Brésil ».
Je suis brésilienne, activiste, lesbienne, et je ne bougerai pas d'ici. Bolsonaro et ses partisans ne me font pas peur. Je lutterai pour les droits, la sécurité et la dignité de tous les Brésiliens LGBT+ aussi longtemps que je le pourrai. Mais j'ai besoin du soutien des membres d'All Out du monde entier pour créer All Out Brésil.
Devenez membre fondateur 'All Out Brésil et aidez-moi à lutter aux côtés des autres Brésiliens LGBT+ !
Merci pour votre soutien,
Ana
Chargée de campagne pour All Out au Brésil
"Pourquoi aimer?
si immense est la mer
qui se contient
même quand en colère
n'arrive pas à se répandre
seulement les coquillages s'agitent
de la rencontre aux rochers
dans la fureur de ses vagues
marée montante marée descendante
les sirènes ne m'enchantent
que si grillées sur le sable - tsunami...
Éclatant des volcans
Sur la plage de Copacabana.
Pourquoi aimer
si immense est la mer
qui se contient
mer de tourments et de charmes
des voiles qui s'agitent
où se cache le cœlacanthe
les amertumes du désamour.
Aimer, aimer, désarmer...
pourquoi te contiens - tu
si immense est la mer?
Pourquoi y a-t-il la mer? Parce que amour..."
"Por que amar?
se imenso é o mar
que se contém
mesmo quando em cólera
não consegue se derramar
somente as conchas agitar
de encontro aos rochedos
na fúria de suas vagas
maré cheia maré vazante
sereias só me encantam
se tostadas na areia - tsunami...
Irrompendo vulcões
na praia de Copacabana.
Por que amar
se imenso é o mar
que se contém
mar de tormentas e encantos
das velas que se agitam
onde se esconde o celacanto
as amarguras do desamor.
Amar, amar, desarmar...
por que você se contém
se imenso é o mar?
Por que há mar? Porque amor... " Edir Meirelles