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Critique Ciné : Le Grand Bain (2018)

Publié le 29 octobre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Le Grand Bain // De Gilles Lellouche. Avec Guillaume Canet, Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde et Leila Bekhti.


Avant toute chose, j’aimerais dire que Le Grand Bain est l’un des meilleurs films français que j’ai pu voir cette année. C’est drôle, intelligent et plein de moments de grâce. On en ressort avec le sourire et la pèche, pile poil ce qu’il faut en ces temps maussades. Pourtant, le sujet n’est pas ce qu’il y a de plus facile : une enquête de bras cassés qui vont participé aux championnats du monde de natation synchronisée masculine. Sans jamais tomber dans le pathos l’histoire se suit avec un plaisir fou du début à la fin. On rit de ces gaillards avant que finalament Le Grand Bain parvienne à nous donner une vraie claque en pleine figure. Car le film véhicule plein d’ondes positives (sans reprendre le slogan de TF1 qui produit également le film) et c’est pour cela que cela fait du bien. Avec son style parfois légèrement suranné, tout est fait dans le film pour que l’on passe un agréable moment. Les dialogues sont savoureux, les personnages intéressants et l’ensemble fonctionne grâce à une histoire simple mais belle. Du début à la fin de Le Grand Bain on s’amuse, on rigole notamment du personnage de Philippe Katerine, aka « Titi » (moi je vais oser l’appeler comme ça du coup). Mais pas seulement car tout le monde a droit à son moment, comme le personnage de Mathieu Amalric quand ce dernier se décide enfin à dire ce qu’il pense.

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

Le film n’est pas sans rappeler la mécanique de Full Monty, mais avec un côté très frenchy qui permet de s’amuser avec un côté très émouvant qui fonctionne. Gilles Lellouche filme ça de façon assez classe, avec quelques effets qui sont mis en valeur par des dialogues toniques. Si le groupe de mecs un peu bras cassés sur les bords est intéressant dans le bassin, c’est la vie de chacun de ces hommes qui est intéressante. On découvre des gens en pleine dépression, en plein burn-out qui vont réussir à trouver une raison de poursuivre le court de leur vie. C’est un film sur l’amitié, sur le sens de l’aide qu’il y a entre amis, sur le partage (enthousiaste) et bien évidemment le tout est fait avec une énergie débordante. Virginie Efira a elle aussi une petite histoire touchante à nous raconter, notamment sur son passé qui l’a fait elle aussi tomber dans la dépression. Et Leila Bekhti, en entraineuse de choc qui passe les nerfs de sa jeunesse volée par un accident, sur ces pauvres gaillards qui participent à cette compétition pour peut-être gagner. Une belle surprise qui change un peu le cinéma français et permet de voir quelque chose d’efficace et intelligent, sans jamais tomber sur un os. On n’a pas besoin de comédies bling-bling comme Les Tuche et son succès au cinéma (déjà plus d’un million d’entrées en même pas une semaine) est mérité.

Note : 9.5/10. En bref, une réussite made in France.


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