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Paul Morand - La dame blanche des Habsbourg (1963)

Publié le 31 octobre 2018 par Luc-Henri Roger @munichandco
Paul Morand - La dame blanche des Habsbourg (1963)Présentation du roman
Chaussons de danse et robe à traîne, le fantôme de la Dame Blanche ne manquait jamais d'apparaître, dit-on, lorsqu'un Habsbourg mourait.
Ainsi traversa-t-elle les siècles et les frontières car les Habsbourg régnèrent par toute l'Europe et la mort s'acharna sur eux."Une famille d'assassinés"...
Mais avant l'arrivée de la Dame Blanche revivent ici sous la plume de Paul Morand :
L'Aiglon, l'enfant tant espéré, l'adolescent désespéré qui mourut à vingt ans, aux mains des Autrichiens;
Rodolphe et Marie Vetsera dont l'amour interdit s'acheva dans le pavillon tragique de Mayerling;
L'archiduc François-Ferdinand assassiné en 1914 à Sarajevo et dont la mort provoqua la Première Guerre mondiale...
Et puis encore l'inoubliable Sissi...

Paul Morand - La dame blanche des Habsbourg (1963) Les extraits

L'amour chez les Habsbourg
L'amour à Vienne est une chose, l'amour chez les Habsbourg une autre. Là, ce n'est que de la mousse du cœur ; ici, c'est l'amère figure du destin. Les Habsbourg mettent de l'ordre dans tout, même dans le désordre de l'amour. Ils le concilient avec le respect de soi. (d'ailleurs chez eux tout est ordonné, même les guerres, même les déroutes.) Ils sont de ces rares familles qui permettent de prendre une vue cohérente d'une époque, d'une société. Leur stabilité les fait ressembler à l'étalon-or.
* * * * *
Louis II au regard de Paul Morand
L'Ile des Roses, de Louis II, est voisine du château natal d'Elisabeth, Possenhofen. Souvent, le yacht de Louis II, le Tristan, croise sous les yeux d'Elisabeth ; le roi fou en descend, vient la chercher, pour un de ses dîners où les valets sont masqués (pour les avoir trop aimés, Louis II ne peut plus les voir) ou invisibles, et où la table toute servie monte par une trappe.
Une correspondance mystico-amoureuse s'échange entre l'Aigle (Louis II) et la Colombe (Elisabeth). Loin du verbiage exécrable des fonctionnaires, les deux souverains communient dans un amour commun pour la Grèce.
Par un étrange transfert sentimental, le roi de Bavière ira jusqu'à se fiancer à Sophie-Charlotte, fille du duc Maximilien et sœur cadette de l'impératrice Elisabeth. Mais il a trop présumé de ses forces ; venu à Possenhofen surprendre sa fiancée, il ne pourra se décider à lui parler, se contentera de poser un bouquet de roses sur le piano et s'enfuira.
"Je vois approcher avec terreur le jour de mon mariage", écrira-t-il ; un peu plus tard, il notera dans son Journal : "Dieu merci, cette chose affreuse ne s'est pas accomplie !"

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