Aux Etats-Unis, les militaires sont un quatrième pouvoir. Et c'est tant mieux...

Un titre un peu choc pour renvoyer à plusieurs articles du très bon site De Defensa.

L'idée générale est que d'une part les Etats-Unis ne sont pas la superpuissance que l'on imagine, peuplée de clones de Sylvester Stallone. Il y a, au contraire, un conflit violent interne à l'administration Bush, qui cristallise principalement sur la question de l'Iran.

Dans ce conflit, ce sont les militaires qui temporisent et le pouvoir civil (Bush / Cheney) qui veut sa troisième guerre (après l'Afghanistan et l'Irak).

A l'appui de cette analyse (lisez De Defensa régulièrement, l'idée n'y est pas neuve. Elle est simplement illustrée par différents éléments ponctuels), une déclaration récente du plus haut militaire américain, l'équivalent de notre Chef d'état major des armées. L'Amiral Mullen a déclaré dans une conférence de presse, à propos du Moyen Orient : "c'est une région très instable et je n'ai pas besoin qu'elle le soit encore plus"  (This is a very unstable part of the world and I don't need it to be more unstable).

Cette déclaration, pas aussi directe que celle de de Carolis, mais tout de même très claire, vient après la démission de l'Amiral Fallon en mars dernier. Ce chef des troupes américaines pour la région Moyen orient était parti après avoir choqué le pouvoir civil par une déclaration opposée à une guerre en Iran.

Toujours d'après De Defensa, Mullen est heureusement soutenu par Robert Gates, ministre de la Défense. Gates n'est pas un néocon, il a remplacé à ce poste Rumsfeld qui, lui l'était (cf. ce bon papier de Contre-info).

Allez lire ce très bon site, mais, en synthèse, on peut conclure un peu rapidement que la tranquillité du monde pour les cinq années à venir repose entre les mains des militaires américains.

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(on rappelera que le retour de Charles de Gaulle au pouvoir, en 1958, a été amorcé par des militaires, non pas les seuls militaires algériens, mais aussi les militaires choqués par la CED, au premier rang desquels le Maréchal Juin. Quand les militaires s'agitent, c'est signe de malaise profond...)