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Critique Ciné : Le Flic de Belleville (2018)

Publié le 02 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Le flic de Belleville // De Rachid Bouchareb. Avec Omar Sy, Luis Guzman et Biyouna.


Tout ce petit monde a probablement voulu s’offrir des vacances à Miami sur le dos du CNC mais la descente aux enfers de la carrière d’Omar Sy commence. Le flic de Belleville m’a rappelé RTT (avec Kad Merad) qui se déroule également à Miami, avec un scénario qui n’est jamais drôle et qui empile tous les clichés possibles et imaginables d’un film produit par Europacorp (et pourtant, Le flic de Belleville n’est pas produit par la société de Luc Besson). Réalisé par Rachid Bouchareb, ce dernier n’a rien fait de très bon depuis Indigènes (2006) et cela commence à faire beaucoup. Omar Sy est alors laissé en roue libre, dans une comédie en roue libre dont l’histoire n’est jamais intéressante et tombe alors dans le piège du marketing à outrance pour tenter de faire venir des spectateurs bernés. Le film n’arrive jamais à jouer sur les différences entre la police américaine et la police française, manque de références sur la différence des cultes et ce malgré la présence d’un joli casting. A commencer par Luis Guzman qui reste un acteur américaine de seconde zone mais qui j’apprécie de voir. Ici, Le flic de Belleville manque de panache, alors qu’il se veut être le petit fils français de L’Arme Fatale et de toutes ces comédies de flics américaines des années 80.

Baaba est flic à Belleville, quartier qu’il n’a jamais quitté, au grand désespoir de sa copine qui le tanne pour enfin vivre avec lui, ailleurs, et loin de sa mère. Un soir, Roland, son ami d’enfance, est assassiné sous ses yeux. Baaba prend sa place d’Officier de liaison auprès du Consulat de France à Miami, afin de retrouver son assassin. En Floride, flanqué de sa mère plus qu’envahissante, il est pris en main par Ricardo, un flic local toujours mal luné. Contraint de faire équipe, le duo explosif mène l’enquête…

Mais le scénario est terriblement creux, écrit autour d’une intrigue de série policière qui préfère se concentre sur les relations entre les personnages sans véritablement nous offrir le divertissement que je m’attendais à voir. Sans parler du fait que Omar Sy n’est pas Danny Glover ou encore Eddie Murphy. Il n’est pas mauvais acteur mais ici, son jeu devient rapidement irritable et le scénario ne lui offre jamais de grandes opportunités afin de démontrer ce qu’il est capable de faire. Fort heureusement que nous avons Biyouna dans le film même si cette dernière est condamnée depuis des années à incarner le même genre de rôles avec des répliques qui commencent à se ressembler un peu trop. Cela devait arranger Omar Sy de tourner aux Etats-Unis maintenant qu’il est résident là bas, mais pour payer ses impôts, il y a tout de même mieux que de jouer dans un truc comme ça qui n’a pas de sens et dont le fil rouge manque cruellement de surprises et dont les gags sont répétitifs à outrance (le running gag sur la prononciation de « Boyer » m’a achevé au bout de même pas cinq minutes). Rachid Bouchareb empile donc tous les clichés que les américains peuvent avoir sur les français dans un film où il tente d’américaniser son cinéma.

Note : 1/10. En bref, un raté total.


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