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Jeudi matin dernier, coup de téléphone matinal de l’ami Philippe d’Adélaïde, arrivé la veille et vraisemblablement encore sous l’emprise du “jetlag”. Il fait partie de cette cohorte de ces amis de 30 ans dont on suit les péripéties, les uns à Marseille, les autres à Paris, à Nouméa, à Adélaïde, ou ailleurs et qui, de passage dans la Région, ont pour premier réflexe de revoir les copains qui y sont restés ou revenus.

Après son arrivée et les effusions d’usage, on mange, on boit, on fume, on “Alors, raconte!”, on “Et les petits ?” (qui maintenant approchent généralement  la trentaine). On prévoit les pêchés mignons de chacun, en l’occurence des glaces au dessert pour l’ami Philippe…

On demande des nouvelles des autres restés loins, ceux avec lesquels on a travaillé, ou milité. On s’enquiert de ce que font les autre, de leurs projets, … Et on vanne gentiment en mettant le doigt sur les défauts les plus criants de chacun (qui sont nombreux chez les autres).

A moment donné, la conversation bifurque sur les “Et tu te rappelles …” et il est bien rare que quelques dernières blagues ne viennent pas augmenter les rires.

Bref rien que de l’ordinaire me direz-vous, mais que ces ordinaires sont bons, réconfortants et toujours plus profonds que ce qu’ils paraissent.

Au passage, j’ai hérité  (mes pêchés migons à moi) de boîtes de pâté d’émeu et de kangourou qui seront sacrifiés sur l’autel de la prochaine Commission Cuisine.

Autre sujet, les  35 heures des cadres. Avec la nouvelle loi: “En l’absence d’accord collectif de branche ou d’entreprise, la disposition retenue prévoit de relever de 218 jours à 235 jours le plafond annuel de jours travaillés. Les syndicats ont aussitôt fait le compte. Si l’on exclut 25 jours de congés, 52 samedis et 52 dimanches ainsi que le 1er mai, tous les jours de l’année sont susceptibles d’être travaillés, y compris les jours de Noël, Nouvel An, les fêtes nationales et religieuses. Pour la CFE-CGC, cette disposition n’est autre qu’un “retour au siècle dernier”. Le Monde .