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Critique Ciné : Chacun pour tous (2018)

Publié le 02 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Chacun pour tous // De Vianney Lebasque. Avec Ahmed Sylla, Jean Pierre Darroussin et Olivier Barthelemy.


Inspiré de l’histoire vraie des Jeux Paralympiques de Sydney en 2000 où l’équipe de basket espagnole avait dix joueurs qui n’étaient pas de vrais déficients mentaux. Chacun pour tous transpose l’histoire à l’équipe de France de basket. Cette comédie se veut feel-good avec un joli petit message de tolérance qui nous offre une histoire simpliste mais légèrement maladroite. Disons que Chacun pour tous n’est pas totalement réussi, pas totalement raté, mais manque légèrement de punch. C’est connu de fil blanc et c’est peut-être ce manque cruel de surprises qui fait de Chacun pour tous une comédie dramatique aussi peu emblématique. Il y a fort heureusement quelques jolis moments mais ce ne sont pas les gags qui font réellement l’intérêt de ce film, mais bel et bien le reste et notamment tout ce qui se passe à Sydney. Le film est minimaliste (peut-être à cause d’un manque de moyens) et ne fait donc rien de surprenant mais on se laisse avoir par l’histoire du début à la fin sans trop de difficultés. La mise en scène de Vianney Lebasque n’est pas très inspirée, ce qui rend le tout un peu moins crédible alors que pourtant c’est inspiré d’une histoire vraie. On a alors l’impression d’être un peu plus face à un téléfilm de France Télévisions qu’autre chose.  

Martin, coach de l’équipe française de basketteurs déficients mentaux, est au pied du mur. En pleine préparation des Jeux Paralympiques, ses meilleurs joueurs viennent de le laisser tomber. Refusant de perdre la subvention qui est vitale pour sa fédération, il décide de tricher pour participer coûte que coûte à la compétition. Il complète son effectif par des joueurs valides, dont Stan et Pippo, deux trentenaires désœuvrés. Même Julia, la psychologue de la fédération, ne s’aperçoit pas de la supercherie. En s’envolant pour Sydney, Martin est loin d’imaginer le mélange explosif qu’il vient de créer.

Mais l’histoire est peu commune et c’est peut-être pour cela que l’on s’intéresse au destin de chacun de ces personnages. Jean Pierre Darroussin est toujours sympathique à suivre au cinéma et le rôle qu’il incarne ici lui sied bien. Camélia Jordana est quant à elle plutôt agréable aussi, sans en faire des caisses non plus. C’est un peu comme Comme des Garçons (2018) avec Max Boublil, une comédie dramatique sportive qui fonctionne mais qui ne laisse pas forcément de souvenir impérissable car il n’y a pas de grandes surprises dedans. Bon, Comme des Garçons était drôle et très réussi, Chacun pour tous ne l’est pas vraiment. Chacun pour tous mélange alors tout un tas de sentiments différents, de la joie à la tristesse, en passant par la tolérance. Cette tricherie, qui est vraie dans notre monde, est alors en grande partie aidée par un casting frais et sympathique. C’est alors un film doux amère sur la création d’une équipe étonnante plus que sur le twist final (qui est déjà prévisible quand on voit la bande annonce). Le film ne cherche pas non plus à faire la morale aux spectateurs, sur le fait que les Jeux Paralympiques sont des jeux oubliés que personne ne regarde (jusqu’à ce que l’on gagne bien entendu).

Note : 6/10. En bref, une comédie dramatique agréable, qui ne marquera pas le cinéma français mais qui tente de sortir de la zone de confort habituelle.


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