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Gilet jaune et bonnet rouge : la démagogie n'a pas de limite

Publié le 07 novembre 2018 par Gezale

Pour une fois, je suis sur la même longueur d’ondes que Clémentine Autain, députée de la France Insoumise. Le 17 novembre, elle refuse de descendre dans la rue car elle ne veut pas que sa présence soit récupérée par Marine Le Pen et le journal Minute. Même si on peut comprendre la colère de ceux et celles dont l’automobile est un outil de travail ou une nécessité pour se rendre au bureau, à l’usine ou à la Faculté, puisque le prix du carburant ne cesse de grimper, je suis d’accord sur un point avec elle : refusons la démagogie ambiante et trouvons d’autres moyens pour faire connaître notre mécontentement.
Le chef de l’Etat et le gouvernement font fonctionner leurs méninges pour chercher — et si possible trouver — des solutions aptes à désamorcer la colère des foules. Emmanuel Macron a avancé quelques pistes copiées sur les mesures mises en place par Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France. Pourquoi pas ? Il reste que le diesel pue et tue, comme la cigarette, et qu’après nous avoir incités pendant des années à acheter diesel, on nous bassine avec l’électrique qu’on ne maîtrise pas encore et qui coûte encore trop cher. Sans oublier que le Brent coûte lui aussi de plus en plus cher à la pompe.
Revenons aux manifestations du 17 novembre. Il aura fallu qu’une Bretonne (bonnet rouge ou benêt rouge) balance ses critiques sur les réseaux sociaux (5 millions de vues !) du genre « Mais Macron qu’est-ce qu’il fait du pognon à part construire une piscine et changer la vaisselle de l’Elysée »… si cela ce n’est pas de la démagogie, je ne sais pas ce que c’est. Depuis, elle fait la tournée des plateaux télé où la réalité dépasse la fiction : tous dans la rue avec des gilets jaunes ! Bloquons les routes, les autoroutes, imitons les bonnets rouges qui avaient fait reculer le gouvernement et supprimer l’écotaxe dont le besoin devient évident. Il en a alors coûté 800 millions d’euros d’indemnités au contribuable que Ségolène Royal considère comme indues au contraire de Valls…le décideur final. « Rien ne nous obligeait, affirme-t-elle, à payer cette somme ! Il fallait aller en justice…»
Aucun syndicat n’appelle à manifester le 17 prochain. La gauche est divisée. Benoit Hamon refuse, lui aussi, le mélange des genres. Il insiste sur la transition énergétique et les contraintes inhérentes à cette ardente obligation. Quant à la France insoumise, elle préconisait la suppression du diesel dans son programme présidentiel mais elle ne veut pas rater l’occasion de se payer Macron. Comprenne qui pourra. Où est la cohérence ?

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