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The Haunting of Hill House (Saison 1, 10 épisodes) :

Publié le 13 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Netflix continue de développer son catalogue original et cette série de Mike Flanagan est probablement l’une des meilleures surprises de cette fin d’année. Il faut tout de même attendre le cinquième épisode pour que l’on soit pleinement plongés dans l’univers de The Haunting of Hill House, mais globalement la série parvient à trouver une façon intelligente de raconter un drame familial, à différentes époques, de façon soignée. Tout en ajoutant des élément horrifiques comme des jump-scares (même si de ce point de vue là, j’ai l’impression que la série ne cherche pas nécessairement à nous faire peur). Mais le réalisateur de Pas un bruit ou Ne t’endors pas, renoue alors ici avec un cinéma d’horreur indépendant, qui joue plus sur la psychologie des personnages que sur l’horreur graphique. C’est alors au spectateur de se laisser faire. Si au départ on peut se demander ce que l’on fait ici, The Haunting of Hill House parvient très rapidement à devenir une série indispensable, grandement aidée par un casting solide dans ses premiers épisodes, puis par son scénario dans les suivants. La série prend son temps et développe alors les histoires de chacun de ses personnages sans en faire des tonnes. Le scénario ne tirant jamais sur la corde, le drame familial et psychologique que l’on a face à nous brille très rapidement et devient accrocheur. Mike Flanagan est aussi très présent ce qui permet de donner une vraie cohérence à l’ensemble de son oeuvre (il a mis en scène tous les épisodes).

Alors que Mike Flanagan est en train d’adapter la suite de Shining (avec Rebecca Ferguson et Ewan McGregor),  « Docteur Sleep », je dois avouer que The Haunting of Hill House est une belle épreuve sur laquelle il semble s’être amusé. Son amour des personnages et du fantastique se ressent dans chaque recoin de cette saison. Il aime développer les personnages et leur psychologie dans le but de créer de vrais moments passionnants pour le spectateur. Son but est un peu de faire de l’horreur à l’ancienne, sans tous les artifices actuels, avec un brin de fantastique qui n’est pas sans faire penser par moment à Stephen King. C’est dans l’épisode 6 que les choses prennent réellement une tournure alléchante et que le mot binge-watching prend alors tout son sens. Les plans séquences de cet épisode sont tout simplement épatants et The Haunting of Hill House parvient alors encore plus à s’inspirer de l’univers de King dont Flanagan est clairement un grand fan (il a d’ailleurs adapté pour Netflix « Jessie », un roman du romancier américain). La série joue alors énormément sur son ambiance plus que sur les artifices horrifiques. C’est là que The Haunting of Hill House peut être compliquée à suivre si l’on est claustrophobe tant l’ambiance de la série nous enveloppe très rapidement.

Si les trois premiers épisodes sont par moment un peu mous et ont du mal à donner un réel sens à The Haunting of Hill House, la série se rattrape très rapidement par une ribambelle d’épisodes qui capitalisent justement sur cette mise en scène lente (mais soignée et intelligente). Ces premiers épisodes étaient nécessaires afin d’approfondir les membres de la famille Crain. Alors que Stephen King a dit être fan de la série, celle-ci parvient à narrer un série avec de belles références, avec un brin de gothique et de romantisme pour couronner le tout. Mais c’est cette tristesse pure qui vient alors apporter la cerise sur le gâteau. Adaptée d’un roman (considéré par le maître de l’horreur comme l’un des meilleurs du XXe siècle), The Haunting of Hill House est une aventure étonnante qui permet encore une fois de voir toute l’étendue du talent de Mike Flanagan, probablement sous estimé.

Note : 8/10. En bref, clairement l’une des meilleures séries de cette année.


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