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Critiques Séries : BEAT. Saison 1. Episodes 1 et 2 (Allemagne)

Publié le 14 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

BEAT // Saison 1. Episodes 1 et 2.


BEAT est la dernière création Amazon Prime qui nous plonge dans l’univers de la scène underground-techno berlinoise. On comprend rapidement que l’inspiration du Sonar, la boîte où se déroule la plupart des intrigues de ces deux épisodes, est le Berghain. Créée par Norbert Eberlein (Blackout, Doppelter Einsatz), la série maîtrise le monde qu’elle dépeint, entre crime organisé, drogue, sexe, alcool et surtout, la musique techno qui rythme les scènes de nuit. La série se veut réaliste et je dois avouer que dès le départ, on a l’impression de suivre une vraie immersion. BEAT c’est le surnom du personnage principal, promoteur le plus en vue sur la scène techno berlinoise et qui se retrouve sur le coup d’une enquête pas très sympathique pour plusieurs délits. Je n’ai jamais été à Berlin (pour le moment) mais tout ce que BEAT tente de dépeindre semble sortir d’un documentaire. La série parvient également à capturer très rapidement ce qui fait l’intérêt pour ces hommes et des femmes de passer leur temps dans des caves aux murs humides, à la recherche du moindre BPM qui pourrait les maintenir éveillés. A l’issue du premier épisode, on est rapidement happés par le récit de BEAT, notre anti-héros, qui apporte une vraie énergie à la série et donne envie de poursuivre l’aventure au delà.

Le promoteur du club est quelqu'un qui repousse sans cesse ses limites et qui aime la vie nocturne Berlinoise. Partout dans le monde, le crime organisé est inévitablement impliqué dans tout ce qui rapporte de l'argent : drogues, humains, armes et organes. La seule chance qu'il reste aux organismes d'État de lutter contre les cerveaux derrière les réseaux criminels de trafics d'organes sont des méthodes non-conventionnelles pour lesquelles Beat semble être la solution idéale. Grâce à son réseau dans le milieu de la nuit, personne n'est aussi connecté que lui.

La série n’oublie pas pour autant la psychologie de ses personnages et notamment de son héros. Ce dernier est un personnage vraiment torturé, qui suiffe de la coke à longueur de temps pour rester éveillé, dont la vie est finalement assez redondante. Mais c’est justement ce que j’aime beaucoup là dedans. La série n’oublie pas le monde de la musique. Notamment dans le premier épisode quand le DJ dit qu’il est maintenant demandé de partout, qu’il enchaîne les dates, mais qu’il préférait presque le temps où il était un petit DJ que l’on ne demandait pas tout le temps. BEAT cherche à montrer aussi le piège du milieu de la nuit (et pour avoir été promoteur de soirées en boîte de nuit, je comprends totalement ce que la série nous conte), dans lequel on se referme très rapidement car finalement tout est plus facile avec la musique pour échapper au côté morose de la vie de tous les jours. La série mélange tout un tas d’ingrédients différents, que cela soit du trafic de drogues, d’organes, ou même la conspiration d’un groupe d’associations. Le climat est sombre, humide et c’est pile poil ce qu’il faut dans une telle série. Jannis Niewöhner est parfait dans le rôle de BEAT et c’est aussi ce côté assez magnétique que l’acteur a qui rend le tout aussi captivant.

Je resterai jusqu’au bout de la saison tant le sujet m’intéresse et me passionne. La série aime mélanger tous les ingrédients des bas fonds de Berlin et le côté sale de cette ville participe au divertissement. BEAT est donc la bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout surtout de la part des allemands qui ne sont pas forcément connus pour être les meilleurs producteurs de séries au monde.

Note : 6.5/10. En bref, une première perche réussie. En espérant que l’exctasy monte encore plus haut et plus fort par la suite.


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