Dirty John // Saison 1. Episode 1. Pilot.
On n’avait pas vu Alexandra Cunningham à la tête d’une série depuis l’adaptation de Prime Suspect pour les Etats-Unis. Celle qui a été pendant des années l’une des scénaristes phares de Desperate Housewives adapte avec Dirty John un podcast et donc une histoire vraie. Cette série d’anthologie a un véritable potentiel et le premier épisode représente assez bien tout ce que j’aime dans les thrillers psychologiques. Nouvelle série de Bravo, Dirty John nous plonge dans un univers assez calme dans ce premier épisode avec quelques éléments qui viennent suggérer que John n’est pas vraiment le gentil mari idéal qu’il veut tenter de montrer. Il y a pas mal d’ingrédients dans Dirty John qui ressemblent aux téléfilms Lifetime que l’on peut voir en France les après-midi mais le tout fonctionne plutôt bien pour le moment, construit comme les podcasts peuvent l’être. La série parvient également à se séparer par moment de son couple phare afin de nous donner un peu plus de choses sur la vie des filles de Debra. L’alchimie que la série parvient à créer entre Connie Britton (Nashville) et Eric Bana (Hulk) est assez étonnante et permet aussi de nous donner envie de voir directement l’épisode suivant. John est un personnage mystérieux et quand on connait la vraie histoire (prétendre être un docteur, un vétéran de la guerre en Irak, etc.) alors tout devient rapidement plus clair.
Debra a une vie parfaite et tombe amoureuse d’un docteur charmant qui va lui faire vivre une romance passionnelle. Mais son nouvel homme va emmener Debra dans un jeu macabre et de manipulations psychologiques.
Le casting est très important dans cette série et Connie Britton est clairement le point fort. Elle parvient à nuancer le personnage et son histoire de façon assez intelligente, sans en faire des tonnes. C’est dans ce genre de moments que la relation entre Debra et John prend rapidement forme car elle apporte cette simplicité qui a toujours rendu les couples qu’elle a en partie incarné à la télévision si intéressants (comme celui de American Horror Story ou encore Nashville dans des registres d’histoires totalement différentes). Eric Bana de son côté apporte ce côté charismatique et charmeur qui rend le personnage tout de même attendrissant. On comprend alors mieux pourquoi Debra est tombée amoureuse. Tout s’enchaîne assez rapidement dans ce premier épisode (notamment avec le mariage à Las Vegas à la fin de l’épisode) et la personnalité de John est alors incarnée de façon intelligente. Ce premier épisode est alors très bien équilibré et parvient alors à nous offrir un « crime-drama » réellement intéressant qui me permet de retrouver un genre que j’ai toujours aimé mais qui se fait un peu rare en télévision. La dernière fois c’était probablement Revenge.
Note : 8/10. En bref, un solide premier épisode qui donne envie d’aller plus loin.