Magazine Info Locale

Sète, le bilan Commeinhes détaillé par les élus de l’opposition.

Publié le 23 novembre 2018 par Particommuniste34200

Hier soir plus de 200 personnes étaient présentes dans la salle Tarbouriech à l’invitation lancée par les élus de l’opposition. Au nom de « 3 mandats et Basta », les élus ont évoqué le naufrage lent de la ville sous la gouvernance de F.Commeinhes. La ville à connu des maires visionnaires et bâtisseurs, aujourd’hui c’est un maire promoteur.

un naufrage fiscal:

Le bilan de la gestion Commeinhes depuis 2001 est plombé par l’augmentation massive des impôts locaux, vécue douloureusement par les contribuables.

Taux d’imposition : source services fiscaux.

2001

2016

2018

Taxe Habitation

23.23 %

31.61 %

31.61 %

Foncier Bâti

34.04 %

46.33 %

44.33 %

Foncier Non Bâti

48.85 %

66.48 %

66.48 %

L’enfumage médiatique déployé par la majorité municipale ne peut changer cette réalité. La vérité est dans les chiffres et sur l’avis d’imposition de chacun.

Les élus d’opposition de gauche ont décrypté et dénoncé ce matraquage fiscal. L’évolution des taux à la hausse, avec la suppression des abattements à la base, ont fait entre Sète, dans le club des 5 villes les plus chères de France (villes de même strate). La CRC (chambre Régionale des Comptes), comme les services fiscaux, ont révélé que Sète est devenue la ville d’Occitanie dont l’impôt moyen par ménage est le plus élevé, et correspond au double de la moyenne des communes identiques.

Un naufrage écologique

Alors que, dès 1992, au sommet de la terre à Rio, se posait avec acuité le problème du dérèglement climatique et de la nécessité de penser les politiques publiques, nationales comme locales, en termes de développement durable et alors que cette prise de conscience est désormais partagée partout dans le monde, comme l’a souligné l’accord de Paris de 2015 lors de la COP 21, la gestion municipale de la ville de Sète est marquée depuis 18 ans par une véritable absence de conscience écologique. Il y a pourtant désormais urgence. De récentes études montrent en particulier que ce sont 22 % des côtes languedociennes qui sont menacées de submersion marine avant la fin du siècle. Penser en termes de développement durable, c’est penser le long terme pour agir aujourd’hui, c’est penser global pour agir local. Or, tout dans la gestion municipale, est marqué par le « court-termisme », l’imprévoyance et l’inconséquence comme l’illustrent en particulier l’absence de réelle politique d’une mobilité éco-responsable ou le projet d’aménagement de l’Entrée Est.

Un naufrage social

Le logement social occupe une place cruciale dans le fonctionnement du marché du logement et dans la capacité d’une ville à proposer à la population, notamment la plus fragile, une offre adaptée à ses besoins de logements à loyers maitrisés. Malgré une production conséquente jusqu’en 2001 le besoin en logements sociaux sur la ville et plus globalement sur l’agglo reste important et insuffisamment couvert.

Avant 2001, 3500 logements sociaux étaient disponibles soit 17 % de l’ensemble des logements. En 18 ans de mandat, seulement 1200 logements sociaux dont 600, construits par des bailleurs privés ! et nous sommes loin des 25% exigés par la loi actuelle. Nous sommes loin aussi de satisfaire les 4564 demandeurs de logements sur l’agglo dont une majorité à Sète. Pour l’année 2017, 527 logements ont été attribués soit une baisse de 28% par rapport à 2016.

La mairie, et maintenant l’agglo par l’obligation légale de la loi ALUR du 24 mars 2014, a concentré toute la gestion des logements sociaux dans la main d’un seul bailleur l’OPH, et refuse l’accès à du foncier aux autres bailleurs sociaux depuis 2001. De cette façon l’attribution de la majorité des logements reste à la seule volonté de la ville et renforce le clientélisme déjà à l’œuvre.

Un naufrage démocratique

La démocratie locale c’est ce qui définit une gestion de la cité partagée avec la population. Cela implique d’abord un mode de fonctionnement et une totale transparence qui respectent à la fois l’institution, les individus et tous les élus du Conseil Municipal, majorité et opposition. Cela implique aussi que les habitants, sous de multiples formes, soient sollicités dans l’acte d’élaboration de la politique de la municipalité, jusqu’aux décisions budgétaires.

Un naufrage culturel

L’accès à la culture est simple pour les citoyens qui ont déjà l’habitude d’une pratique culturelle : fréquentation des théâtres, musées, médiathèques, salles de concerts etc .. Cet accès est plus compliqué pour toute une partie de la société, les raisons en sont nombreuses.

Une politique culturelle municipale est un moyen de faciliter l’accès à l’offre culturelle, mais aussi de co-construire avec les habitants un projet de développement et de cohésion sociale.

La plupart des dispositifs favorisant le développement des liens sociaux et le chemin vers la culture sont présents à Sète : centres sociaux, MJC, Médiathèques…Toutefois, des dysfonctionnements, l’absence de soutien engagé des réseaux associatifs, et l’ignorance –voire le mépris- des initiatives citoyennes, font que ces outils ne sont pas au service d’une vision globale des compétences et des aspirations des hommes et des femmes et du territoire où ils vivent. En illustration, on peut notamment citer le Conseil citoyen de l’île de Thau qui, malgré sa réflexion et l’élaboration de projets adaptés au quartier, n’est pas considéré comme un partenaire.

Les traditions sétoises ont une authenticité à laquelle les habitants sont attachés : les traditions maritimes, les joutes, les spécialités gastronomiques… Un travail de mise en valeur culturelle et de cohésion sociale peut être mené en s’appuyant sur ces traditions qui rassemblent et ne discriminent pas, notamment par l’argent.

L’ensemble des points abordés seront publiés dans le détail les jours prochains.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Particommuniste34200 4195 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte