Hélas, bien sûr, ce sont des images qui passent mal aux yeux des français. Celle du PDG de Renault qui a tout de la mentalité du roi Midas, celle de la suppression de l'ISF, celle de l'augmentation de la CSG qui est une super double taxe puisque sur un salaire ou une pension de retraite non seulement elle est précomptée mais elle est aussi rajoutée au net imposable, celle de ces hausses incessantes du combustible de déplacement et de chauffage, celle d'une paupérisation galopante d'une frange importante de la population française.
Il est certain que notre pouvoir d'achat en prend un coup dans l'aile mais il est tout aussi certain qu'il est nécessaire de réformer un grand pays comme le nôtre. On doit aussi tous savoir que ces impôts et ces taxes nous permettent de rouler sur des routes carrossables, d'envoyer gratuitement nos enfants à l'école, de nous soigner tout aussi gratuitement, d'avoir des services sociaux, postaux, vitaux, essentiels, des pompiers, une gendarmerie nationale, etc. De nous engager aussi pour la survie et l'avenir de notre Terre. Faisant partie de la classe dite "moyenne" je suis heureux et fier de payer des impôts et des taxes pour tout ça.
Le mouvement des gilets jaunes est largement contestable car il paralyse la vie économique du pays, il empêche les gens de se déplacer normalement, il est très agressif dans sa mise en place, il crée des tensions et de la haine. Il s'apparente souvent à de la voyoucratie car je trouve intolérable, insupportable, qu'il faille - pour passer par un rond point "occupé" par des gilets jaunes qui filtrent le trafic des véhicules - s'entendre dire par ces personnes de revêtir un gilet jaune et klaxonner en signe de soutien pour avoir le droit de s'engager.
Je trouve tout aussi intolérable les déversements de lisier sur les grilles de Préfectures, de légumes ou de lait sur la chaussée par les paysans, les opérations escargots des routiers... Incroyable le droit que s'arrogent ces manifestants "musclés" de régir arbitrairement la vie du restant majoritaire de la société française. Que dire des coûts engagés par l'État et les collectivités locales pour les réparations, le nettoyage... Déni de démocratie !
Même si la cause et le combat ne sont pas les mêmes, loin s'en faut, je suggère l'idée à ces manifestants qui pourraient suivre l'exemple des admirables mères argentines de la Place de Mai et iraient tourner, à pied, pacifiquement et sans violence sur les places emblématiques des grandes villes de France pour se faire voir et entendre.
À l'heure du réseau social, de voir tourner sans fin des manifestants et autres gilets jaunes sur une place et sous les yeux de la planète ne pourrait qu'engager les dirigeants de notre pays à réfléchir rapidement sur les problèmes des français et à enfin associer le social à la réforme.