Doctor Who (2005) // Saison 11. Episode 8. The Witchfinders.
Doctor Who est toujours aussi inventive cette année dans sa façon d’orchestrer les intrigues autour de personnages développés de manière intelligente. Cette semaine c’est chasse aux sorcières avec Alan Cumming. Comme « Rosa » et « Demons of the Punjab », « the Witchfinders » a des questions à poser et le fait de façon intelligente. Tout cela est alors contrebalancé avec des questions différentes, tout aussi intéressantes. Comme « Kerblam! », cet épisode décide de mélanger cette nouvelle ère de Doctor Who avec des touches plus familières que l’on a déjà vu dans les interprétations précédentes depuis le retour de la série en 2005. Bien que cet épisode ne fonctionne pas toujours, il parvient malgré tout à rester l’un des plus intéressants de cette saison pour le moment. Alors que notre équipe semble vouloir assister au couronnement d’Elizabeth I, ils vont accidentellement atterrir au début du 17ème siècle, dans le Lancashire. Le village de Bilehurst Cragg est un lieu intéressant qui casse aussi un peu tout ce que l’on a pu voir précédemment. C’est une originalité intéressante qui nous plonge aussi dans un univers à la fois différent et familier. Là où l’épisode gagne des points c’est sur sa façon de voir comment la religion peut parfois être complètement tordue et puisse alors justifier la violence dans des temps d’incertitude et de peur. « Demons of the Punjab » a exploré pas mal de thématiques similaires à ce que cet épisode fait, sur le contexte religion et social.
Mais il y a un vrai sens de la paranoïa qui trotte tout le long de cet épisode, aidé par une mise en scène aux petits oignons. Cet épisode est aussi aidé par le fait qu’il dure plus longtemps et permet alors à Jodie Whittaker de délivrer sa plus belle prestation dans Doctor Who depuis son arrivée cette saison. Elle parvient à apporter un mix intéressant au personnage du Doctor dans son jeu et une vraie subtilité qui rend sa prestation d’autant plus fascinante. Dans ses deux premiers tiers, cet épisode est excellent, voire brillant par moment. Notamment car il trouve un moyen intéressant de mélanger tout un tas d’ingrédients qui tiennent la route puis l’épisode part légèrement en vrille dans son dernier tiers. Alan Cumming de son côté apporte lui aussi un charme supplémentaire à l’épisode, même si par moment je dirais qu’il manque un petit truc aussi. C’est justement là le problème. « The Witchfinders » est donc un épisode parfois un peu décevant mais qui tient tout de même son histoire jusqu’au bout et apporte de nombreuses idées qui collent parfaitement avec la réflexion que cette nouvelle ère de Doctor Who semble proposer désormais. J’ai en tout cas hâte de découvrir la suite qui fait pas mal de belles promesses.
Note : 8/10. En bref, encore du bon Doctor Who.