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Quand mon primeur joue au facteur

Publié le 29 novembre 2018 par Desfraises

À la faveur d'un colis à envoyer d'urgence —un cadeau d'anniversaire, c'est forcément urgent—, je cherche la façon la plus rapide, la moins pénible, d'acheminer un paquet un mercredi soir.
L'option A) qui s'offre à moi : me rendre à La Poste, faire la file une quinzaine de minutes, voire trente selon l'affluence et la faune du jour puis retourner en mon maison-doux-maison. Mais attendre le lendemain matin pour se faire car il est déjà 19 heures.
— Y a moins cher et plus pratique que La Poste, me souffle mon homme.
L'option B) : l'impression d'une étiquette via Relais Colis, étiquette générée en ligne. Et déposer le colis chez notre cher épicier en bas de l'immeuble. Mais comme nous n'avons plus d'encre et qu'il faut attendre également le lendemain pour imprimer au boulot le fameux sésame, mon homme me suggère l'option C) : sur le même site, générer un QR Code que mon cher épicier scanne depuis mon smartphone. C'est un colis vierge d'étiquette ou de mention d'expéditeur ou destinataire qui partira en Charente pour célébrer les 15 ans de ma nièce Alice. Je roule des yeux ébahis devant la facilité biblique du procédé.
— Tu es mon idole, dis-je à mon homme qui, entre temps, a trouvé sur le web une ristourne de 20% sur les 5 euros et quelques qu'il m'en coûtait. 4,38€ au lieu des 7,65€ au bureau de poste.
Le colis sous le bras et la chienne au bout de la laisse, nous descendons rendre visite à nos épiciers Jo et Jo. Toujours de bonne humeur, ils dépannent de bon cœur et tiennent de main de maître un commerce de proximité qui nous a séduit dès notre arrivée il y a un an.
C'est Joëlle —puisque Joseph, son frère est occupé à autre chose—, qui se charge de coller une vignette sur mon paquet.
Et nous papotons, Joëlle, Joseph, mon homme et moi. Leur épicerie en bas de chez nous fait office de lieu d'échange, de retrait ou dépôt de colis, d'achats de dernière minute, de comptoir aussi. Nous prenons des nouvelles les uns des autres, nous parlons de la pluie et du beau temps, nous plaisantons.
— Tu es mon idole, dit Joëlle à mon homme, à propos d'une astuce qu'il lui a donnée pour sa tablette qui ne se connectait plus à internet.
Il a déjà dépanné le téléphone et la tablette de chacun, la connexion internet de la boutique. Et Jo et Jo nous l'ont bien rendu : crêpes maison, magnifique panier garni, toujours un sourire et un coucou en passant.
— Tiens, j'ai des tomates cerises. C'est pas pour toi, c'est pour Kimberley !, taquine Joëlle quand mon homme la remercie pour l'attention.

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