L’école de la République, négligée

L’Education est un service public fondamental, le creuset de la République. La compétence des communes en matière d’éducation, s’agissant des écoles maternelles et élémentaires, est d’ailleurs l’une des plus anciennes et des plus essentielles à la préparation de l’avenir.

A Sète, c’est après la Seconde Guerre Mondiale que le développement démographique s’accompagne pendant plusieurs décennies d’un mouvement important et continu de créations d’écoles : 4 dans les années 1950, 3 dans les années 1960, 3 dans les années 1970, 2 au tout début des années 1980. Puis…zéro…depuis 1982. Oui, aucune école n’a été construite à Sète depuis 36 ans, à l’inverse de ce qu’il se passe dans toutes les communes du bassin de Thau. Cela en dit long sur l’évolution démographique de la ville de Sète et sur les importants déséquilibres de sa pyramide des âges.

Depuis 18 ans, la municipalité n’a jamais fait de l’école une priorité. Certes, elle « saupoudre » et, depuis quelques temps, elle tente de donner l’apparence de s’y intéresser davantage. Mais les budgets alloués aux travaux de rénovation restent modestes et s’apparentent bien souvent à un simple replâtrage de façade.

La plupart des écoles sont anciennes et ne répondent bien souvent à aucune norme moderne, qu’il s’agisse de la qualité des équipements, du respect des normes environnementales, de l’accessibilité des locaux. Elles sont bien souvent dotées d’équipements sportifs souvent rudimentaires…Et l’on pourrait ajouter que les entrées et sorties sont sécurisées de manière très aléatoire. L’équipement en nouvelles technologies est encore très insuffisant et progresse de manière très différenciée selon les écoles…

Cette situation contraste d’ailleurs de manière éloquente avec celle des collèges (gérés par le Département) et celles des lycées (gérés par la Région) qui ont tous été récemment entièrement rénovés ou reconstruits, sécurisés et dotés d’équipements innovants.

La municipalité se targue de progrès concernant la restauration scolaire, qu’elle a délégué à SODEXO. Mais, par exemple, la part de bio est très en-deçà de ce que pratiquent les communes les plus engagées en la matière (20% seulement, alors que dans beaucoup de communes on est déjà à 40 ou 50% et même 70 % pour les écoles maternelles de la ville de Paris). Le prix a artificiellement baissé de quelques centimes, car la ville a repris à sa charge la gestion administrative. Et quelques semaines après la rentrée, nombreux sont les enfants se plaignant de ne pas manger à leur faim à la cantine. Pourquoi la commune ne gèrerait-elle pas directement ce service essentiel à la santé des enfants de Sète ?

Sète ne s’est pas dotée d’un projet éducatif territorial réellement ambitieux.

L’enseignement supérieur est quant à lui totalement négligé, alors que d’évidentes synergies pourraient être créées avec l’Université de Montpellier.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Quelles propositions feriez-vous améliorer la dynamique d’un projet éducatif au service de la réussite de tous les élèves ?

Et vous qu’en pensez-vous ?