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Une politique de sécurité défaillante

Publié le 01 décembre 2018 par Puissancesete @FrancoisLiberti

Une politique de sécurité défaillanteLe maintien de l’ordre public est une mission de service public essentielle dont la responsabilité incombe, à l’échelon communal, au maire.

Sète est exposée comme toutes les villes moyennes aux actes d’incivilité, de délinquance, aux cambriolages, aux trafics de stupéfiants, mais aussi à des actes criminels, qu’il s’agisse de viols ou de meurtres.

Une police municipale en sous-effectif : des engagements non tenus

On considère généralement que les moyens humains dédiés à la police municipale doivent être d’un agent pour 1000 habitants. L’effectif théorique de la police municipale de Sète devrait ainsi être de 44 agents (hors ASVP). En 2014, la ville comptait 31 policiers municipaux. Et lors de la dernière campagne municipale, F. Commeinhes avait promis de recruter trois agents chaque année. On devrait donc en compter 43. C’est certes le nombre de postes budgétés pour 2018, mais 38 seulement sont réellement pourvus, 6 demeurant vacants. 6 postes vacants, c’est concrètement deux équipes de moins sur le terrain. L’engagement n’a donc pas été tenu en pratique et ne pourra pas l’être d’ici à 2020. La ville comptait par ailleurs un garde champêtre en 2012. Elle n’en a plus aucun aujourd’hui. Enfin, le nombre d’ASVP, qui s’élève à 12, n’a pas évolué depuis 4 ans. A titre de comparaison, la ville d’Agde compte 49 policiers municipaux et 14 ASVP, alors qu’elle compte 15 000 habitants de moins que l’ile singulière.

En outre, Sète est une ville touristique et voit sa population fortement augmenter du printemps jusqu’à l’automne. Et, pour se situer dans la moyenne des villes comparables, elle devrait en fait compter un minimum de 55 agents. On en est loin.

Une police municipale en sous-effectif c’est : moins de patrouilles (en particulier la nuit), une sécurisation fluctuante (notamment aux abords des établissements scolaires), des personnels sur-sollicités et donc une dégradation de leurs conditions de travail, c’est aussi l’abandon des postes de police décentralisés dans les quartiers.

Les limites du tout-caméra

La municipalité mise en fait davantage sur la vidéosurveillance que sur la présence humaine de policiers municipaux sur le terrain. La ville compte 27 caméras et le maire-candidat en annonce bientôt 77, dont il conviendra de vérifier la réalisation. La vidéo-surveillance peut avoir un intérêt, mais son impact est limité dès lors qu’elle permet le plus souvent une utilisation après la commission de faits délictueux que pour les prévenir. Les exemples sont nombreux où le positionnement de la caméra n’a pas permis d’identifier l’auteur de l’acte, ni parfois même la commission de l’acte lui-même.

L’abandon d’outils de prévention pourtant utiles

Une véritable politique publique de sécurité suppose de ne pas se limiter à une politique répressive. Il est indispensable de développer une politique de prévention de la délinquance. Or, la municipalité a fait le choix d’abandonner de précieux outils au service de cet objectif. On évoquera en particulier les choix politiques opérés concernant le quartier de l’Ile de Thau. La municipalité a d’abord totalement déconstruit le tissu associatif et social et a en particulier mis un terme à la convention qui liait la ville à APS 34 sur le fondement de laquelle intervenaient 3 éducateurs. Le constat est sans appel, le quartier connaît depuis quelques temps une hausse des actes de délinquance (voitures brulées, rodéos automobiles…).

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Une ville souvent dangereuse pour les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite

La sécurité, c’est aussi la sécurité des déplacements. Or, Sète accuse un retard considérable en matière notamment de pistes cyclables. Au-delà de la promenade du bord de mer, dédiée essentiellement à un usage de loisir, aucune piste cyclable sécurisée et spécifiquement dédiée n’a été réalisée depuis 2002. De même, de nombreux carrefours restent particulièrement accidentogènes. Dans de nombreuses rues, y compris aux abords d’établissements scolaires, rien n’a été fait pour ralentir la vitesse automobile et sécuriser les piétons et les élèves. Enfin, de nombreuses rues sont très difficilement accessibles aux personnes en situation de handicap, lesquelles doivent souvent se déporter sur la route en fauteuil roulant, au risque de graves accidents.

Une police municipale sous-dimensionnée, une absence de politique de prévention, une sécurisation des voies publiques insuffisante, voilà quelques traits saillants de la politique menée depuis 18 ans par F. Commeinhes et ses équipes.

Sète a besoin d’une véritable politique de sécurité, globale et en adéquation avec son évolution, alors que l’Etat se désengage des territoires, il est plus que temps de considérer la sécurité de nos concitoyens comme étant une priorité. Sébastien doit revoir cette dernière partie

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?


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