Crots
Je n’ai pas besoin de rappeler aux lecteurs des Chroniques de l’ordinaire bordelais ce qu’est un crot. Pourtant, dans ces lieux que j’étais le seul à parcourir à l’automne, je ne trouvais plus de cèpes. Même si d’un côté les pins avaient été coupés, de l’autre, j’aurais dû en cueillir. Rien.
A la boulangerie, il m’a été dit qu’ils poussaient. Je suis allé voir où j’aurais dû en trouver : rien.
Pourtant, ailleurs, non loin de la maison, j’en ai trouvé un à un endroit inhabituel. J’ai donc déplacé mes lieux d’investigation. Et là, où je n’allais jamais, j’en ai ramassé cinq kilos, ce qui ne m’était pas arrivé depuis au moins trois ou quatre ans. J’avais découvert un nouveau crot. Je ne suis pas près de l’abandonner.
Il n’y a pas que les personnes qui migrent, les cèpes aussi.
Bernard Traimond