Balthazar // Saison 1. Episode 1.
Dans son souci de renouveler son offre de séries policières, TF1 essaye des projets plus légers. Créée par Clothilde Jamin (Falco) et Clélia Constantine (Falco, Chérif), la série met en scène un casting intéressant sur le papier. En effet, Tomer Sisley (Les Innocents) et Hélène de Fougerolles (Le secret d’Elise) inspirent confiance. Sauf que malgré des personnages plus légers, les confrontations sonnent fausses et surtout donnent l’impression de déjà vu particulièrement problématique. La collaboration entre un médecin légiste et une flic n’est pas un truc très novateur sur le papier, mais ce n’est pas dans le fond des enquêtes que je cherchais quelque chose mais plutôt dans la forme et l’utilisation de cette relation. Le truc avec les personnages c’est qu’ils ressemblent à tellement d’autres que l’on a vu pendant des années dans les séries de TF1 et le duo à beau être charmant (et l’alchimie créer rapidement), je ne vois pas en quoi Balthazar change réellement de toutes les expériences précédentes dans le domaine dans les séries françaises (notamment sur France 2). Le premier épisode de la série a un peu de mal à décoller à cause d’une intrigue procédurale convenue qui ne laisse aucune place aux surprises et le twist final reste prévisible. On sent cependant que les scénaristes s’inspirent d’oeuvres précédentes comme de Mentalist pour le personnage de Raphaël Balthazar.
Raphaël a tout pour plaire. Il est charmant, beau, intelligent… et il sait faire parler les morts comme personne. Médecin légiste le plus doué de sa génération, il fascine autant qu’il exaspère. Irrévérencieux et taquin, il croque la vie sans en perdre une miette, souvent au mépris des normes et des conventions.
Le médecin légiste est quant à lui un métier loin d’être glamour. Toutes ces scènes en pleine morgue n’ont rien de très excitantes et le côté ultra froid de la mise en scène ne permet pas de se rapprocher des personnages. Pour tenter de maintenir le cap, la série introduit des intrigues personnelles aux personnages, notamment au héros. C’est un truc que Clothilde Jamin, l’une des créatrices, a déjà pu faire dans Falco (en beaucoup mieux). Le rebondissement de la fin de ce premier épisode a de quoi donner envie de voir la suite, sauf que l’environnement dans lequel les personnages évolue et les affaires de la semaine ne sont pas suffisant pour me motiver. Le fil rouge ne sert ici qu’à boucler l’épisode pour en finir sur un cliffangher et tenter de nous motiver tant bien que mal à aller au delà de ce premier épisode. Contact de son côté, une précédente série de TF1, avait trouvé le ton juste et un bon équilibre entre les intrigues de la semaine et personnelles de chacun. Le héros a son charme, mais sa personnalité est bien trop filiforme et ressemble à tellement de personnages déjà vu que au final, Balthazar ne sera pas une série qui me donne envie de voir la suite. Dommage.
Note : 4.5/10. En bref, rien de nouveau que du réchauffé.