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Critique Ciné : Sauver ou Périr (2018)

Publié le 04 décembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Sauver ou Périr // De Frédéric Tellier. Avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier et Chloé Stefani.


On n’avait pas vu Frédéric Tellier au cinéma depuis L’affaire SK1 (2013) et il tente de donner la voix à ces héros du quotidien, mais le quotidien des soldats du feu passe un peu au travers et le scénario, bien trop bavard, ne parvient pas toujours à être à la hauteur des attentes. Et je trouve ça dommage car au delà de ça, il y a une chose sur laquelle le film peut mettre d’accord tout le monde : la prestation sans faille et émouvante de Pierre Niney (Yves Saint Laurent). Ce dernier est l’un des meilleurs acteurs de sa génération et il continue de le démontrer ici. Il est bouleversant et juste dans sa façon d’intérpréter un homme qui doit se battre pour sauver sa propre vie après avoir voulu dévouer la sienne à sauver les autres. Mais a vouloir parfois trop expliquer les choses et à discuter dans la forme et pas le fond, Sauver ou Périr s’égare et n’a donc pas réussi à avoir mon attention continue. Certains passages sont longs, peut-être trop longs et n’apportent finalement rien de neuf pendant que l’introduction de Sauver ou Périr est justement son meilleur passage. Le premier tiers du film est palpitant et nous plonge justement au coeur des pompiers de Paris, quelque chose que l’on a rarement l’occasion de voir au cinéma.

Franck est Sapeur-Pompier de Paris. Il sauve des gens. Il vit dans la caserne avec sa femme qui accouche de jumelles. Il est heureux. Lors d’une intervention sur un incendie, il se sacrifie pour sauver ses hommes. A son réveil dans un centre de traitement des Grands Brûlés, il comprend que son visage a fondu dans les flammes. Il va devoir réapprendre à vivre, et accepter d’être sauvé à son tour.

Dès que le film entre dans le coeur de son sujet, celui de l’accident de Franck Pasquier, alors les choses deviennent trop convenues et le film se transforme en mélo parfois un brin poussif. Fort heureusement, la prestation nuancée et intelligente de Pierre Niney permet d’équilibrer un peu les choses de façon intéressante. Certains monologues du héros sont criants de vérité et surtout respirent l’envie de vivre. Mais ce combat, aussi louable soit-il ne fonctionne pas du début à la fin malgré l’envie de chacun de faire de ce récit quelque chose de percutant. Ce qui donne finalement plus de pertinence au film est le fait qu’il s’inspire de faits divers réels : à la fois sur le risque encouru par les sapeur pompiers mais également par rapport au travail de longue haleine que font les services de grands brûlés dans toute la France afin de tenter de redonner vie à ces gens qui donnent par moment l’impression d’avoir perdu tout espoir. Finalement, je regrette que cet hommage soit par moment un peu manichéen dans sa démarche, plutôt que de proposer quelque chose de réellement imprévisible qui puisse émouvoir plus qu’il ne le fait présentement ici.

Note : 6/10. En bref, pas raté mais pas il vaut surtout pour la prestation de Pierre Niney, sans failles.


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