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[Critique] Mortal Engines

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Mortal Engines

[Critique] Mortal Engines
Dans un futur lointain où les cités montées sur roues se pourchassent, affamées, Londres, l’immense locomopole, est en quête de nouvelles proies ! La jeune Hester Shaw (Hera Hilmar), elle, est tenaillée par une autre faim : la vengeance. Accompagnée de Tom (Robert Sheehan), un apprenti historien de la grande ville mobile, elle tente de retrouver par tous les moyens Thaddeus Valentine (Hugo Weaving), l’assassin de sa mère.

Adapté du roman éponyme de Philip Reeve, Mortal Engines marque le passage à la réalisation de Christian Rivers, fidèle responsable des effets spéciaux de Peter Jackson. Un premier film pour le moins périlleux que l’apprenti réalisateur a toutefois pu appréhender avec le soutien du cinéaste néo-zélandais et de ses acolytes, Philippa Boyens et Fran Walsh, à la production et au scénario. De quoi lui permettre de délivrer un divertissement tout à fait honorable !

Effectivement, si le blockbuster n’évite pas certains défauts, essentiellement d’écriture, il possède néanmoins de sérieux atouts. A commencer par sa dimension technique qui s’avère particulièrement soignée. Malgré l’abondance de CGI, qui laissait craindre une indigestion de fonds verts, les images restent attractives en toutes circonstances, composant au passage quelques plans de toute beauté. Il ne faut d’ailleurs que l’introduction, formidable course-poursuite entre deux villes mobiles, pour comprendre que le film va nous en mettre plein les mirettes. Une promesse qu’il parvient à tenir sur la durée, le spectacle visuel ne faiblissant – pratiquement – pas jusqu’à l’apparition du générique. Outre la qualité des effets spéciaux, on retiendra aussi la finesse des décors, des costumes, des couleurs… Bref, de tous les éléments graphiques qui contribuent à conférer au long-métrage une imagerie aussi forte. Le genre d’imagerie qu’on est en droit d’attendre de beaucoup de films à gros budget, mais dont on profite en général assez peu. Ici, l’alchimie entre les départements artistiques est palpable, pour un résultat final d’excellente facture.

[Critique] Mortal Engines
Cela étant, on ne peut toutefois pas s’empêcher de regretter que cette minutie ne se traduise pas aussi davantage dans le scénario. Malgré la richesse de ses thématiques, le long-métrage peine en effet à développer en profondeur ses sujets, restant la plupart du temps en surface. Toutes les questions posées par le genre (la raréfaction des ressources, le renouvellement de la civilisation, la transmission de l’histoire…) demeurent ainsi sans réponse, empêchant par conséquent le blockbuster de dépasser le stade du simple divertissement. Un défaut, certes pas déterminant dans l’appréciation finale de l’œuvre, mais néanmoins frustrant au regard de ses nombreuses trouvailles visuelles, notamment en matière de représentation de l’héritage des « anciens ». Côté casting, le constat est en revanche plutôt satisfaisant. A l’exception de quelques seconds rôles abandonnés en cours de route, tous les acteurs ont effectivement la possibilité d’exister véritablement à l’écran. En particulier d’ailleurs le duo principal composé de Hera Hilmar et Robert Sheehan. Malgré un manque évident de notoriété, les deux comédiens tiennent sans problème le film sur leurs épaules, bien aidés par le charismatique Hugo Weaving.

Pour son premier passage derrière la caméra, Christian Rivers, le fidèle responsable des effets spéciaux de Peter Jackson, signe donc un blockbuster post-apocalyptique de bon niveau. Si le film peine malheureusement à développer en profondeur ses thématiques (la raréfaction des ressources, le renouvellement de la civilisation, la transmission de l’histoire…), il offre néanmoins un spectacle visuel de toute beauté.


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