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Baby (Saison 1, 6 épisodes) : la zuppa italiana

Publié le 07 décembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Au départ, Baby n’était pas une mauvaise idée mais au fil des épisodes, la série se repose sur des intrigues simplistes, pas toujours efficaces et c’est là que l’on peut se demander si au fond Baby n’est pas le teen drama de trop sur Netflix. Cette série italienne était attendue (en tout cas pour moi) mais la série n’a de cesse d’utiliser les ficelles d’un genre éculé sur Netflix. Si Netflix tente de plus en plus de draguer ces jeunes qui ont été séduit par La Casa de Papel, Elite mais aussi peut-être par Dynasty à l’international. Sauf que voilà, j’ai l’impression d’être arrivé à un moment où Baby est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Pourtant, nous sommes à Rome et le décor est donc original mais dans sa structure, la saison ne s’impose jamais et ne propose rien de très original. Les histoires d’amour ne sont pas originale et les petites aventures entre des ados, où les dangers rodent, alors c’est quelque chose que l’on a déjà vu il y a peu de temps dans Elite. Baby c’est un peu cette gourmandise que l’on aime mais dont on abusé pendant les fêtes et qui donne alors mal au foie. Car oui, après six épisodes de Baby j’ai mal au foie. Bien entendu, il y a des qualités mais elles ne sont pas nombreuses et c’est justement là où le bas blesse. Car au final, on se retrouve avec un truc légèrement ennuyeux à mon goût.

Je n’ai pas été enchanté d’enchaîner les épisodes comme avec Elite par exemple, on Sabrina dans un registre teen fantastique. Mais la série reste plate, sans grande envergure. Le scénario n’est pas musclé et les intrigues se ressemblent. Elles ne sont pas non plus aidées par des personnages sacrément filiformes dont l’évolution manque cruellement et l’attachement ne vient jamais. Pourtant, Baby aurait pu être une sorte de The Bling Ring (le film de Sofia Coppola) en version plus crash. Mais non, car le sujet principal qui est la prostitution de mineurs est survolé. La série, critiquée pour faire l’apologie de la prostitution, n’a pas de soucis à se faire. Dans le genre, Baby est très sage. Elle aurait pu justement assumer pleinement ce sujet complexe et tenter d’en faire ressortir une vraie morale. Mais rien de tout ça, ni morale intéressante ni brûlot de ce fait divers qui a réellement existé et dont Baby est inspirée. Peut-être que les scénaristes n’ont juste pas voulu choquer (et pourtant c’est raté). La « glamourisation » de la prostitution qui glace le sang des associations (notamment aux Etats-Unis) est un truc assez mal fichu. C’est comme mettre un produit périmé dans un écrin. Car la mise en scène est léchée et plutôt agréable. Mais cela s’arrête plus ou moins là et je trouve ça dommage.

La série copie colle aussi tout ce qui a pu fonctionner dans d’autres séries du genre, sans vergogne. Mais le mélange ne prend jamais bien car la série s’égare dans tous les sens, ici et là. Avec des histoires d’amour simultanées et souvent ennuyeuses, alors la série perd rapidement le téléspectateur. Baby tourne en rond autour de son sujet de départ pour tenter de raconter un truc plus profond mais tout reste en surface donc il n’y a rien à voir. Plus le temps passe, plus la série s’enorgueillit aussi de ses images de Rome vue du ciel qui donnent l’impression de voir un feuilleton français qui n’a d cesse d faire des plans larges de la ville dans laquelle la série doit soi-disant se dérouler. Je ne retiendrai donc pas grand chose de la série plus tard et son annulation (si elle intervient) ne changerai pas vraiment mon avis. Au contraire, la série ne sert pas à grand chose dans ce paysage qui fourmille déjà de séries pour ados sur des ados.

Note : 3.5/10. En bref, la série ennuie rapidement et aucun personnage ne parvient réellement à sortir du lot. Dommage.


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