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Auberge espagnole.

Publié le 11 décembre 2018 par Libracteurs

AUBERGE ESPAGNOLE.
Qu’il soit permis de revenir calmement sur l’intervention du chef de l’État, témoignant d’une évidente candeur, sans doute due à la très faible expérience de la vie dont dispose l’intéressé.
Élu, démocratiquement, le candidat s’était fixé a lui-même un formidable défi, relever la France, dans un contexte international troublé. Un chômage durable, une dette inquiétante, des prélèvements sociaux sans cesse plus lourds pour des résultats de moins en moins visibles, le constat semblait bien partagé par le plus grand nombre.
Diagnostic posé, il restait à administrer la bonne posologie. C’était sans compter sur les résistances diverses et variées, sur les petits intérêts catégoriels, sur des corps intermédiaires a bout de souffle, mais jaloux d’un lustre passé et sur une haute fonction publique qui reste en place quand le politique ne fait que passer ! C’était aussi ignorer que le constat dressé sans complaisance allait déclencher chez le citoyen un réflexe revendicatif, comme quand il se précipite à la pompe de peur de manquer de carburant. On peut s’étonner d’un Président, qui a des lettres, qu’il ignore TOCQUEVILLE qui dans LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE disait en substance « Je redoute que les citoyens privilégient les jouissances présentes, à leur avenir et à celui de leurs enfants. Qu’ils préfèrent suivre le quotidien que de faire un brusque et énergique effort pour redresser les choses ».
Il est effectivement urgent de proposer des axes de réflexions et des pistes de solutions, pour mettre un terme a la cacophonie ambiante, véritable auberge espagnole ou chacun veut trouver ce qu’il y amène et ce qu’il attend. Il ne faut pas se tromper la « convergences des luttes » couvre une solidarité temporaire de façade, tant les attentes des uns et des autres sont antagoniques et incompatibles. Il y a une indispensable résultante des forces à canaliser, sur l’essentiel. La hiérarchie des priorités peut varier, l’idée que l’on se fait de la France également, mais il y a des incontournables au premier rang des quels l’indispensable création de richesse, si l’on veut avoir une vraie ambition, pour les plus faibles. Un modèle social revisité implique un préalable, la dynamique de notre production sans laquelle, réduction de la dette, baisse de la pression fiscale sont interdites.
A ce stade, nous évoquerons une nouvelle fois, M CROZIER, avec sa notion d’État MODERNE, ÉTAT MODESTE, qui devrait plaire au Président. Il lui appartient d’organiser les conditions pour trier le bon grain de l’ivraie permettant de faire émerger les propositions applicables en éliminant le « folkloriques » à partir d’une idées force qui semble communément admise : La France riche de son histoireet de sa devise républicaine doit tout mettre en ouvre pour gommer les inégalités les plus criantes qui tiennent à l’emploi, l’éducation, le logement et la sécurité. Les leviers sont ici une fiscalité plus juste et un accès à la santé pour plus démocratique. Cela peut constituer une belle feuille de route, pour des conventions citoyennes à mettre en œuvre sur tout le territoire, animées par les Maires, à l’échelle de bassins de vie.
R HASSELMANN


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