Backtrace // De Brian A. Miller. Avec Matthew Modine, Sylvester Stallone et Ryan Guzman.
Ah, ce bon vieux Stallone ! Il manque parfois au cinéma tout de même et avant de le retrouver dans Creed II, la suite du spin off au cinéma de Rocky, il nous plonge dans une sacrée histoire bien tirée par les cheveux. Sous la houlette de Brian A. Miller (qui lâche pour une fois sa muse Bruce Willis !), Sylvester Stallone joue ici les petits bras dans un film mineur, sans grand intérêt. Il faut dire que le scénario de Mike Maples (L’amour d’une mère) n’est pas spécialement travaillé et se contente de brosser des personnages dans le sens du poil pour les mener du point A au point B sans réellement chercher à surprendre le spectateur. Dans cette série Z de fond de tiroir, Stallone cabotine en long et en large aux côtés d’un Matthew Modine plutôt bon sous les traits d’un personnage sacrément médiocre sur le papier. C’est d’ailleurs en grande partie grâce à lui que Backtrace n’est pas une tare du début à la fin, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il y ait grand chose à voir non plus. J’aime bien les acteurs qui croient dur comme fer à ce qu’ils jouent et c’est ce qui se passe ici (avec plus ou moins de conviction bien entendu). Avec quelques moments sympathiques qui permettent de ne pas sombrer dans l’ennui le plus total, Backtrace tente alors de sauver sa peau tant bien que mal car l’idée de départ, certes bonne, ne mène finalement pas à grand chose au final.
L'unique survivant d'un groupe de voleurs à main armée sort d'un établissement de haute sécurité. Durant son séjour, un médicament expérimental lui a été administré.
Tout part d’un braquage, avec de l’argent disparu sauf que le seul capable de dire où est l’argent (car c’est le seul encore en vie), est maintenant amnésique. Si j’ai regardé ce petit film un peu par dépit car il fait froid et que cela fait toujours du bien de regarder des nanars, je n’ai pas été totalement convaincu de ce point de vue là autour du film non plus. Le suspense est sympathique mais pas non plus suffisamment efficace. A chaque fois que Backtrace tente de révéler quelque chose ou de créer le danger, c’est là que le film tente d’être un peu plus original. Mais visuellement, c’est digne de la filmographie de Brian A. Miller, composée uniquement de série B (plus ou moins bonnes). Stallone est clairement la tête d’affiche pour laquelle vous allez sûrement regarder ce film sauf que comme dans les autres films du réalisateur avec Bruce Willis, Stallone s’affiche peu et reste en retrait. Son personnage est d’ailleurs l’un des plus gros problèmes de Backtrace. C’est sans parler du fait que la fin est terriblement prévisible et ne mène finalement pas à grand chose un spectateur aguerri. Finalement, cela ne vaut pas forcément le détour, ni même de le zapper totalement mais Backtrace ne manquera clairement pas s’il venait un jour à disparaître.
Note : 4.5/10. En bref, je m’attendais à pire mais ce nanars manque de surprises et d’idées. Dommage.