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Critique Ciné : Mortal Engines (2018)

Publié le 18 décembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Mortal Engines // De Christian Rivers. Avec Hera Hilmar, Robert Sheehan et Hugo Weaving.


Le monde de l’heroic fantasy au cinéma s’est un peu égaré ces dernières années. Je me demande d’ailleurs qui était le dernier bon film du genre que j’ai pu voir. Peu importe. En tout cas, Mortal Engines était un projet excité, co-écrit avec Peter Jackson (Le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux) et adapté d’un roman de Philip Reeve (dont la saga de romans a été un immense succès). C’est donc Christian Rivers (qui a travaillé à l’imaginerie des films de Jackson) qui s’est chargé de la mise en scène et de ce point de vue là, les effets spéciaux sont plutôt solides même si le réalisateur pèche un peu dans sa façon de mettre le tout en scène. Certains moments ne sont pas toujours lisibles mais les jolis décors viennent alors rattraper un peu le tout. On retrouve alors toutes les influences de Peter Jackson ici, même si ce dernier n’a pas mis en scène le film. Cet univers dystopique change aussi de tout ce que l’on a pu voir au cinéma ces dernières années, avec un côté qui n’est pas sans faire penser à la dystopie asiatique. Ces gigantesques machines à vapeur ne sont pas sans rappeler pour moi Le Château dans le Ciel de Hayao Myazaki et bien d’autres films du genre. C’est sûrement l’aspect le plus intéressant de Mortal Engines qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans ce registre.

Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites.
Tom Natsworthy - originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.

De plus, Mortal Engines parle de sujets modernes comme l’autodestruction de l’homme par des armes de destruction massive (Medusa est donc un peu la métaphore de l’arme nucléaire). Sans parler du fait que cette guerre perpétuelle afin de survivre (car c’est clairement pour cela que Londres « avale » des cités plus petites) qui va aller jusqu’au cannibalisme (dans le Sud). L’introduction de Mortal Engines est très réussie et met rapidement le spectateur dans le vif du sujet avant de laisser quelques bonnes idées de côté pour délivrer un divertissement bien trop mécanique. La seconde partie du film est alors sa plus grande faiblesse, enchaînant les intrigues comme on aurait envie de feuilleter un magazine sans intérêt. Du coup, malgré de bonnes idées fouillées et des personnages sympathiques, je trouve que Mortal Engines ne va finalement pas au bout des choses (ou en tout cas pas de la bonne façon). Son univers est donc attractif mais je trouve que malheureusement, au delà de ça, le film a du mal à aller suffisamment loin. Donc sur le fond, le film ne fonctionne pas très bien et c’est justement là le problème. J’en garde un assez bon souvenir malgré toutes les erreurs que le scénario peut faire.

Note : 6.5/10. En bref, un joli film au fond assez mal fagoté.


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