Extrait de Ca va comme un samedi… même le lundi !
Vous êtes comme tout le monde.
– C’est-à-dire ?
– Fin d’année, pot de départ, anniversaire, célébration d’un succès, fidélisation client, votre job vous donne mille occasions de faire des cadeaux.
– C’est vrai. Et alors ?
– Alors, en offrant votre cadeau, comme la plupart des gens, vous ne pouvez vous empêcher de prononcer ces mots : Ce cadeau… tu peux le changer !
Imaginez la scène. Sur l’air de Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux aaaaaaanniversaire Clémentiiine, joyeux anniversaiiiiiiire… les bougies du gâteau viennent de s’éteindre. Sous un tonnerre d’applaudissements de l’équipe au complet, vous tendez votre cadeau à Clémentine, votre collègue et amie.
Émue, joyeuse, elle saisit le paquet, le regarde, et, avant même qu’elle n’ait pu l’ouvrir, vous précisez : Bien sûr, tu peux le changer…
Sourire de Clémentine qui défait le paquet et s’écrie : Oooh, comme il est beau, il est ma-gni-fi-que ! Merci… vraiment, merci à tous, vous m’avez gâtée dit-elle, remplie de joie.
Déjà, le pendentif orne son cou. Dans la glace, elle se regarde sous tous les angles, pas de doute, ce bijou est… un bijou. Bravo, vous avez choisi ce qui lui fait vraiment plaisir, l’essence même du cadeau réussi. Clémentine est aux anges, votre cadeau la comble, elle vous embrasse, vous dit que c’est une folie, qu’elle est super contente et qu’il est formidable d’avoir des collègues et des amis comme vous.
Et là, avec moins de finesse qu’un char Leclerc et en total décalage avec l’avis de Clémentine, vous remettez le couvert : Bien sûr, tu peux le changer.
Étrange idée que d’intervenir à nouveau, et de tomber tel un cheveu dans la soupe, au lieu de vivre l’intensité du moment et d’en partager les émotions. Car en réalité, cette invitation à « changer le cadeau » est un profond réflexe pessimiste révélateur de 2 attitudes négatives :
2 attitudes négatives :
1) L’absence d’écoute de l’autre : en devançant une déception qu’il ne formule à aucun moment ou en négligeant son avis, pourtant favorable, le bénéficiaire du cadeau n’est pas vraiment écouté.
2) Une conduite plus centrée sur celui qui offre que sur celui qui reçoit : Résultat, le bénéficiaire ne vit pas pleinement la remise du cadeau, un moment de plaisir, inutilement pollué par l’éventualité de le changer. Dommage…
Agir ainsi, c’est vouloir se rassurer et marquer des points dans l’estime, (ou l’amour) que vous porte le bénéficiaire du cadeau. C’est humain mais retenez ceci :
Répéter au bénéficiaire du cadeau qu’il peut le changer est contre-productif car :
1) il l le sait déjà
2) c’est jouer battu d’avance
3) le cadeau est dévalorisé
4) le moment aussi.
Certes, l’expression « Tu peux le changer » part d’une louable intention : faire plaisir. Mais elle manque la cible en portant d’avance l’attention, non sur le cadeau offert mais sur le fait qu’il peut ne pas convenir. Sur l’échec plus que sur la réussite.
Évitez donc cette expression répandue, mais foncièrement pessimiste. Comment ? Bonne nouvelle, vous pouvez… la changer !
L’optimisme au quotidien : La solution optimiste
La solution optimiste :
« J’ai pensé que ce cadeau te ferait plaisir » L’optimiste est pragmatique et voit les choses comme elles sont. Il sait bien que changer un cadeau est parfois nécessaire. Simplement, cette possibilité, que tout le monde connaît, vient à la toute fin du processus et non comme un préalable ou un rituel accompagnant la remise dudit cadeau.
Si votre intérêt pour l’autre est authentique et si vous avez vraiment cherché à lui faire plaisir, en y consacrant le temps nécessaire, alors, une seule chose à faire : penser que le cadeau va lui plaire.
Voici donc les 2 premières solutions optimistes sur les 5 à mettre en place dans votre réalité.
1. N’ayez plus peur de décevoir
Pourquoi craindre les conséquences d’un éventuel mauvais choix ? Vous pouvez, de bonne foi, vous tromper sur le cadeau qui fera plaisir ou offrir quelque chose que l’intéressé a déjà.
Imaginez : prenons cette fois un exemple dans votre vie personnelle : vous avez voulu sortir votre chéri de sa passion pour l’automobile et lui ouvrir de nouveaux horizons, d’où l’achat d’une… flûte traversière. Même s’il cache bien sa déception en la découvrant, vous comprenez qu’il ne rêve finalement que de jantes larges et de turbo… flûte alors !
Assumez ce risque et n’ayez pas peur de le décevoir. C’est l’intention qui compte dit-on souvent. Justement, expliquez la vôtre, dites les choses à votre partenaire : Je pensais que tu aimerais voir autre chose que ton univers habituel et te changer les idées. Oups… désolée pour cette fausse note. Même s’il aurait préféré deux pneus neige plutôt qu’une flûte traversière, il appréciera votre effort de réflexion tourné vers son bien-être et la découverte d’une activité nouvelle. Il appréciera aussi que vous ayez passé du temps à cela.
À retenir : Ne craignez pas de décevoir et expliquez votre choix. Le bénéficiaire en sera d’autant plus touché que viendra son tour de… vous offrir un cadeau.
2. Rassurez-vous, le bénéficiaire du cadeau vous aime toujours !
Dans une certaine mesure, un cadeau est une preuve d’amour. Plus ou moins intense, plus ou moins prometteuse, mais néanmoins une preuve d’amour. Se tromper de cadeau vous fait donc peur car vous imaginez la conséquence immédiate : le bénéficiaire ne vous pardonnera pas cette boulette et donc ne vous aimera plus, ou moins.
Là encore, parlez-lui simplement et expliquez ce que vous avez voulu faire en lui offrant un abonnement au gymnase à côté de chez vous ou de votre bureau. Non, il n’y avait pas de message subliminal lui suggérant de freiner sur la sauce béarnaise et la mousse au chocolat. Votre idée était saine, vous n’avez pensé qu’à sa santé. N’est-ce pas, justement, la preuve que vous l’aimez ? Dédramatisez. D’accord, la réalisation a un peu péché, mais ce n’est qu’un cadeau, l’échange entre vous est plus important.
À retenir : Si le bénéficiaire ne « vous aime plus », ou moins, pour une simple maladresse de présentation ou de choix d’un cadeau, euh… mérite-t-il, à son tour, d’être aimé ? Poser la question, c’est y répondre.
Là comme ailleurs, l’optimiste joue gagnant. Ces deux premiers points vous permettent déjà d’avancer et de vous forger un optimisme concret. Alors, agissez.
Remplacez ce réflexe pessimiste « Tu peux le changer » par des mots plus positifs et sincères « J’ai pensé que ce cadeau te ferait plaisir ». Au sens où « J’ai cherché un cadeau qui te corresponde ».
Votre sincérité sera appréciée et si vous vous êtes vraiment « planté » dans le choix du présent chacun sait bien qu’il pourra être changé. C’est cela une approche optimiste des situations.
Passez à l’action car vous avez des présents à faire et vous savez maintenant comment offrir un cadeau !
JE PASSE À L’ACTION : Vous avez installé ce réflexe optimiste dans votre esprit, agissez maintenant sur le terrain, c’est-à-dire dès la prochaine fois où vous allez offrir un cadeau. Exemple : Théo a fait plus 10 % là où la concurrence a stagné, offrez-lui cette tablette qui, selon vous, lui fera plaisir… et laissez-le la découvrir avant de dire qu’il peut la changer !
Vous êtes sur la bonne voie : découvrez la suite dans : Ca va comme un samedi… même le lundi !
Le premier livre d’optimisme pratique . (Editions Leduc.S Pratique)
Préface Philippe Croizon
- Architecture : 25 réflexes pessimistes très répandus
- Les comprendre.
- Les remplacer par 25 réflexes optimistes .
- Mesurer vos progrès concrets
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Quelques thèmes parmi les 25 du livre :
- Comment ça va ? Comme un Lundi !
- Je ne l’aurai jamais cette augmentation
- Les banquiers, tous les mêmes…
- Les CV ne servent à rien, j’en ai envoyé des dizaines sans résultat.
- J’imagine toujours le pire
- Nos enfants vivront moins bien que nous
- Laisse tomber je me suis planté, tu n’y arriveras pas non plus
- Je n’en peux plus mes collègues de bureau sont tous pessimistes …
- Si je dis non, cela va me retomber dessus
- J’ai toujours peur de quelque chose
- Je suis débordé(e), jamais je ne trouverai de temps pour moi
- Raisonner Solution
- C’est la crise, j’attends que ça passe
- Je n’ai jamais de chance
- Ça ne marche jamais
- Je n’y peux rien moi !
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