Magazine Psycho

Nos chers ancêtres

Publié le 22 décembre 2018 par Do22
Nos chers ancêtres Avant le cyclone attendu samedi, j'ai profité hier d'une magnifique journée ensoleillée et je suis montée à Hell Bourg dans le cirque de Salazie, un des trois cirques naturels de La Réunion.

Le café-croissant

Sur la route, je me suis arrêtée au Port pour prendre un café. En France, à presque tous les coins de rue, on a des cafés/bistrots où on peut s'arrêter manger une viennoiserie et siroter un café. À La Réunion, c'est beaucoup plus rare. En plus, je ne bois que du café décaféiné et c'est encore plus rare.

Ce matin, en voyant la boulangerie le long de la route, je me suis dit que j'allais juste m'arrêter pour prendre un croissant et continuer ma route car je ne voyais pas d'espace pour m'y asseoir. Quelle belle surprise de voir qu'une terrasse était attenante derrière la boulangerie et, en plus, ô cadeau ! qu'ils avaient du café DK ! J'ai donc pris le temps de petit-déjeuner tranquillement là. Quand on lâche prise, c'est là que ça se passe :-).

L'église du Port

En sortant de la boulangerie, j'ai remarqué une grande église dans laquelle je suis entrée. Je me suis assise pour sentir l'énergie et prier. J'ai alors senti tout le poids de la vie des ancêtres esclaves ou même des travailleurs actuels qui triment dur au port ou pour la production du sucre de canne. Peut-être que cette sensation était aussi due au fait que ce lieu a abrité, la veille, la célébration de la commémoration du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage à La Réunion, le 20 décembre 1848.

J'ai senti la profonde tristesse de ces ancêtres ainsi qu'une grande compassion pour toutes ces esclaves qui se sont retrouvés à travailler et vivre à la solde de personnes riches et souvent remplies d'orgueil et sans coeur. Ils gagnaient des salaires de misère, donnant de leur vie pour que d'autres puissent boire du bon café, du thé ou manger des pâtisseries au sucre de canne alors qu'ils n'avaient que des haricots et des patates ou du riz. J'ai prié et envoyé de l'amour. J'ai ressenti de l'amour de ces ancêtres malgré leur tristesse.

La Réunion porte cette empreinte encore pas si loin dans les générations. De nombreux natifs ressentent encore ce poids de leurs ancêtres de ne pas se sentir assez bon, assez à la hauteur, assez éduqués, etc. tel que j'ai pu le remarquer en accueillant quelques clients créoles de couleur dans mes consultations.

La lumière de paix

En sortant de l'église, j'ai voulu prendre une photo de la porte d'entrée et des vitraux autour. La lumière éblouissante qui m'est alors apparue comme par magie, qui s'est imprimée dans la photo, à été un magnifique message de lumière que j'ai reçu avec une infinie gratitude. Cette lumière incandescente m'a fait penser à la lumière où je suis allée dans ma NDE comme pour m'inviter à y retourner, pour me dire que je vais maintenant dans la lumière, dans une vie meilleure, que le passé est passé, terminé et pardonné et que je peux passer à autre chose.

J'ai continué ma route le coeur léger.

Nos chers ancêtres

Vies passées

Vous arrive-t-il d'aimer voir des films de certains époques bien précises ? Pour ma part, j'aime les films qui se passent dans les années 1500-1800. J'ai un faible pour les cow-boys et pour les grandes robes que portaient les femmes de Versailles ou du règne de Sissi ainsi que pour les films se passant aux siècles passés dans les îles comme les Antilles, Tahiti, etc... J'ai toujours l'impression d'avoir vécu dans ces époques, d'avoir peut-être été un personnage dans ces films.

Quand je suis arrivée à La Réunion pour la première fois l'an dernier, j'ai eu l'impression que je venais y trouver et terminer quelque chose. Un feeling persistant m'a alors soufflé que j'ai probablement été propriétaire terrien, et donc d'esclaves, et que je venais ici, dans cette vie-ci, pour me souvenir et guérir de mes actes probablement pas très gentils ainsi que de cette profonde culpabilité que je porte envers tous les êtres humains moins bien nantis et ce, depuis toujours. Mon côté Mère Teresa. Peut-être est-ce pour cette raison que je n'arrive pas, dans cette vie-ci, à retrouver un confort matériel ?

En allant visiter le Musée des arts décoratifs de l'océan Indien ( Madoi) l'an dernier, je me souviens avoir ressenti un sentiment très bizarre en parcourant le domaine et en voyant la maison des maîtres, aujourd'hui en ruines. Y ai-je vécu ? Je ne saurais le dire mais l'impression était prenante...

Je suis nomade depuis quatre ans et je vis avec très peu d'argent. Je n'ai pas choisi d'être nomade mais le choix de voyager six mois par an ne me permet pas d'entretenir un loyer à l'année. J'ai donc dû faire un choix de vie. Rester à la maison ou voyager.

Je n'ai jamais été si pauvre qu'aujourd'hui, à part durant trois mois il y a 20 ans. Je " travaille " très fort sur moi depuis des années pour sortir de cet état de " juste assez " que je traine depuis mon enfance.

Ce qui m'est monté ce matin, c'est que je n'ai pas le droit d'être riche et heureuse alors que d'autres le sont moins ou pas. Je suis née dans une famille bourgeoise aisée mais j'ai eu un rôle de bâtarde-mise-de-côté dès l'âge de cinq ans, qui a dû me marquer profondément sur ces croyances justement.

Je ressens cette culpabilité de plus en plus consciemment au fil du temps passé ici. C'est peut-être la clé de ce blocage que j'ai envers l'abondance d'amour et d'argent. J'ai l'impression de mettre enfin le doigt sur la cause de cette croyance que " tout le monde doit être heureux et riche avant que je puisse me le permettre à mon tour ". Si c'était le cas, je devrai attendre longtemps ! Pourtant, tout ce que je désire, c'est être riche pour pouvoir justement aider les plus pauvres ! Le chien qui se mord la queue... ;-). Il est temps que je sorte de cette roue qui me fait tourner en rond.

Je suis sortie de l'église par la porte illuminée, le coeur rempli de gratitude, en sentant que ma vie va dorénavant être meilleure et que je vais pouvoir créer à nouveau de beaux projets qui m'enthousiasment.

J'ai repris ma route le long de la mer avant de monter dans le cirque de Salazie par ses nombreux virages en épingle à cheveux, dont certains très serrés et la côte bien pentue !

Hell Bourg

Ancienne station thermale dont l'eau soignante s'est tarie suite à un cyclone en 1948, Hell Bourg est aujourd'hui un village de montagne touristique avec un cachet typique " lontan " (de l'ancien temps), de jolies cases (maisons) et un cimetière que je voulais aller visiter.

Je ne savais pas pourquoi. J'ai juste suivi mon instinct. En arrivant à sa porte, j'ai été surprise par la vue magnifique sur les montagnes entourant ce cirque. J'ai ensuite baissé les yeux pour découvrir un " cimetière paysager " tel qu'il est annoncé sur la pancarte en haut de la porte. Contrairement à nos cimetières plutôt tristounets et gris, les cimetières de la Réunion sont blancs et colorés. J'y ai ressenti une belle énergie, peut-être due au nombre de fleurs de toutes les couleurs qui embellissent toutes les tombes. Celles-ci sont si serrées que c'est juste si on arrive à passer entre.

Contrairement à ce qu'on dit, les cimetières ne sont pas, pour moi, le lieu d'énergies négatives, en tout cas pas de jour ! Au contraire, on y ressent toutes sortes d'énergies et on peut y recevoir de beaux messages.

Je me baladais entre quelques tombes quand une profonde gratitude m'est montée dans le coeur, celle de remercier ces ancêtres pour leurs enseignements et leur sagesse. On sait bien que les " vieux " ont beaucoup de choses à nous apprendre, qu'ils soient sur terre ou au ciel, et c'est grâce à eux, entre autres, si je peux aider mes clients comme je le fais aujourd'hui. Mon coeur avait juste envie de les honorer et de les remercier pour tout ce qu'ils nous apportent, consciemment ou pas.

En soirée, en zappant sur la TV, j'ai atterri sur un documentaire d'Arte sur l'esclavage dans le monde, justement. Ce sont des migrations de millions d'humains qui ont eu lieu entre l'Afrique, l'Amérique et l'Europe, sans compter l'Inde et autres pays. Encore aujourd'hui, dans de nombreux pays, des millions d'hommes et de femmes, et d'enfants, travaillent comme des esclaves mais sans en avoir le nom ni la catégorisation.

Pardon

Si on pense au karma, je me demande parfois :

1. pourquoi tous ces gens se font vivre des choses aussi difficiles pendant que

2. moi, je me torture la vie, et m'empêche d'être heureuse, par culpabilité inconsciente (devenue finalement enfin consciente) pour ce que j'ai fait dans des vies passées envers des êtres humains que j'aurais mal traités.

Et si on se pardonnait chacun(e) pour ce qu'on a fait dans le passé et qu'on pardonnait à ceux qui nous ont mal traités ? Le monde serait tellement plus heureux et paisible...

Pardonnons-nous et pardonnons car cette culpabilité que nous portons (consciemment ou inconsciemment) nous tire vers le bas et nous empêche d'être heureux. Cela peut nous amener à la dépression, à la maladie ou même la mort.

On ne sait pas toujours pourquoi on doit aller quelque part ou faire quelque chose. Ce qui est sûr, c'est qu'on doit suivre ce qu'on sent juste dans notre coeur. On y reçoit de beaux cadeaux, des réponses, des guérisons...

Je vous laisse avec des documentaires sur l'esclavage ci-bas, si cela vous intéresse.

PS : Merci de laisser vos commentaires ci-dessous afin qu'ils restent avec l'article et non dans Facebook ou ailleurs.

De tout coeur

© Dominique Jeanneret
Thérapeute holistique

© Reproduction interdite sous n'importe quelle forme, en tout ou partie, sans mon autorisation. Histoire de l'esclavage : Histoire de l'esclavage aux Etats-Unis : Histoire de la famille Beckford, colons anglais en Jamaïque :

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Do22 803240 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine