Le café-croissant
Sur la route, je me suis arrêtée au Port pour prendre un café. En France, à presque tous les coins de rue, on a des cafés/bistrots où on peut s'arrêter manger une viennoiserie et siroter un café. À La Réunion, c'est beaucoup plus rare. En plus, je ne bois que du café décaféiné et c'est encore plus rare.
Ce matin, en voyant la boulangerie le long de la route, je me suis dit que j'allais juste m'arrêter pour prendre un croissant et continuer ma route car je ne voyais pas d'espace pour m'y asseoir. Quelle belle surprise de voir qu'une terrasse était attenante derrière la boulangerie et, en plus, ô cadeau ! qu'ils avaient du café DK ! J'ai donc pris le temps de petit-déjeuner tranquillement là. Quand on lâche prise, c'est là que ça se passe :-).
L'église du Port
En sortant de la boulangerie, j'ai remarqué une grande église dans laquelle je suis entrée. Je me suis assise pour sentir l'énergie et prier. J'ai alors senti tout le poids de la vie des ancêtres esclaves ou même des travailleurs actuels qui triment dur au port ou pour la production du sucre de canne. Peut-être que cette sensation était aussi due au fait que ce lieu a abrité, la veille, la célébration de la commémoration du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage à La Réunion, le 20 décembre 1848.
J'ai senti la profonde tristesse de ces ancêtres ainsi qu'une grande compassion pour toutes ces esclaves qui se sont retrouvés à travailler et vivre à la solde de personnes riches et souvent remplies d'orgueil et sans coeur. Ils gagnaient des salaires de misère, donnant de leur vie pour que d'autres puissent boire du bon café, du thé ou manger des pâtisseries au sucre de canne alors qu'ils n'avaient que des haricots et des patates ou du riz. J'ai prié et envoyé de l'amour. J'ai ressenti de l'amour de ces ancêtres malgré leur tristesse...