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Voeux décalés d'un blogueur à ses lecteurs nécessaires

Publié le 02 janvier 2019 par Francisrichard @francisrichard
Voeux décalés d'un blogueur à ses lecteurs nécessaires

L'année 2018 est morte, vive l'année 2019 !

Plus de dix ans déjà que je blogue... et, peut-être, dé-blogue.

Mais bloguerais-je si je n'avais pas de lecteurs? Sans doute pas... Écrire pour soi est certes délectable, mais écrire pour d'autres l'est davantage.

Au commencement étaient quelques lecteurs, des proches pour la plupart. Maintenant il y a des lecteurs inconnus, en nombre.

Qu'importe qu'ils me soient inconnus, mes lecteurs me sont devenus nécessaires, tout autant que les proches, parce qu'ils donnent un sens à ce que j'essaie de faire, en lisant, en écrivant.

J'essaie en effet de créer des liens, des liens de confiance en l'humanité, ce dont notre monde est fort dépourvu depuis que la totalité prime sur l'individualité et que la quantité se substitue à la qualité.

En collectivisant les bons sentiments et en baptisant solidarité cette sinistre opération, la charité au sens profond du terme disparaît et ne reste plus que la prédation qui se donne des airs de bonté et qui favorise un individualisme de mauvais aloi.

Quand j'écris je ne m'adresse donc pas à une foule mais, à chaque fois, à une personne. Je lui parle en fait seul à seule dans la confidence de la lecture.

Je me confie à une personne quand je partage ce que j'ai retenu de bon, de bien, de beau d'une lecture. Je lui dis en quelque sorte qu'il ne faut pas désespérer de ses semblables, qu'il y a toujours quelque chose à retirer d'une lecture, parce que même les plus méchants ont des moments d'absence de... méchanceté .

Je ne prétends pas détenir la vérité, mais je la poursuis ainsi dans tous ses replis. Et c'est là encore que mes lecteurs me sont nécessaires. Car quand j'écris, je pense à eux.

C'est en effet de penser à mes lecteurs qui m'oblige à mesurer mes propos, même lorsque je fais en passant une remarque critique sur ce que j'ai lu. Les propos excessifs ne convainquent jamais personne...

Et, même si je ne cherche pas à convaincre (je cherche plus volontiers à semer le doute sur les certitudes collectives), j'essaie du moins d'attirer l'attention sur des singularités que j'ai relevées et qui sont de véritables richesses humaines.

Où veux-je en venir? A ceci, qui est très simple au fond: je souhaite à mes lecteurs nécessaires que ce que modestement j'écris leur servent à élargir leur esprit comme mes lectures me le font.

Ce voeu n'est pas exclusif d'autres voeux que je leur adresse à chacun d'entre eux et qui vont de soi: que la nouvelle année soit pour eux une belle année, c'est-à-dire au cours de laquelle ils connaîtront des instants de bonheur, auront une santé la meilleure possible et n'auront pas trop de soucis matériels.

Francis Richard


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