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Scarification, auto-mutilation

Publié le 05 janvier 2019 par Des/ordres @adadelita

Les mots " auto-mutilation ", " scarification " sont tabous. Un jeune adolescent, adulte, même enfant qui se mutile est vu à la limite comme un mal-être passager. Comme une façon d'exprimer sa douleur, de se punir etc etc. Seulement, la mutilation à n'importe quelle tranche d'âge n'est pas à prendre à la légère. Au fil du temps, des outils, des larmes de sang, l'acte en lui même s'intensifie et devient addictif, comme une cigarette, une drogue. C'est au début un moyen de voir si les démons intérieurs s'apaisent. Plus le temps passe, plus les entailles sont profondes et se dispersent ailleurs. Et la mutilation devient un besoin, de se punir. Les cicatrices vues en permanences sont un rappel constant de ce besoin de souffrir. Et chaque petite traces blanches nous poussent à recommencer. Une personne qui ne se mutile pas ne peut imaginer la sensation au fil du temps. Il ne faut pas avoir honte de s'auto-mutiler. Il faut en parler, peut importe les préjugés. Il faut prendre ce problème à temps, avant que ce ne soit trop dur. Après des années de mutilations, la tâche est plus difficile. Le premier pas vers la guérisson est plus complexe. Il ne faut pas avoir honte d'un état. La mutilation est une douleur infligé, il n'y a pas un réel plaisir à s'infliger de la douleur, il y'a quelque chose de cacher derrière. Autant dire que les réflexions et préjugés sur une personne qui se fait physiquement du mal (de n'importe qu'elle façon d'ailleurs !) ne sont pas les bienvenues.
C'est un vrai problème, ce n'est pas qu'un appel au secours qui devient addictive. C'est une auto-destruction vicieuse et dangereuse également. Moralement, le combat est difficile non pas que par l'addiction, mais aussi dans le fait de devoir se cacher.
Il faut garer l'espoir de pouvoir un jour regarder, nu, en maillot, en sous-vêtement, son corps en étant fier de n'avoir jamais retracé les cicatrices qui y habitent pour toujours, mais d'avoir su dire STOP, peut-être que pendant un tout petit moment, mais d'avoir su dire NON à la pulsion.
Le regard des autres, le négatif bien sûr, n'est jamais bon. Notre histoire, nos angoisses, notre corps, nos démons, sont personnels.
Se faire aider par rapport à l'auto mutilation est important. Parler à quelqu'un de confiance, pour ne pas premièrement se sentir seul. En parler et assumer premièrement à soi même que nous en sommes victime et un premier pas vers la guérison. La prise de conscience est importante, même si ça nous effraie. Mais le problème est réel, alors l'aide doit être encore plus réelle. Et il faut aussi l'accepter.

Scarification, auto-mutilation

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