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Chasse à la glu : la LPO porte plainte auprès de la Commission européenne

Publié le 06 janvier 2019 par Bioaddict @bioaddict
Le Conseil d'Etat a refusé d'interdire la chasse à la glu pratiquée dans cinq départements français malgré la demande de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) qui a décidé de porter plainte auprès de la Commission européenne. Chasse à la glu : la LPO porte plainte auprès de la Commission européenne ¤¤ La chasse à la glu consiste à capturer des oiseaux (principalement les grives et les merles) avec de la glu étalée sur des baguettes ou des branches d'arbres.

Comment réagir si vous trouvez un oiseau englué ?

La plupart du temps, ces pièges sont disposés à l'abri des regards, loin des sentiers de balade. Et malheureusement quand des promeneurs trouvent les oiseaux piégés, il est déjà trop tard, ils sont morts. Cependant, si vous trouvez un oiseau prisonnier de glu, n'essayez surtout pas de tirer sur son plumage pour l'en sortir, appelez tout de suite le centre de la LPO le plus proche. Les bénévoles pourront alors venir le plus vite possible, et même vous donner des conseils sur la bonne attitude à adopter pour calmer l'oiseau.

Et s'il est en cage ?

Il se peut aussi que vous trouviez un de ces oiseaux-appât en cage. Faites alors très attention, vous tombez peut-être en plein milieu d'une partie de chasse, essayez alors de vous signaler, si la chasse est en cours, pour éviter tout accident (dans la loi, la chasse n'est autorisée que d'octobre à la mi-décembre, du lever du soleil jusqu'à 11 heures du matin). Là encore, avant de porter secours à un oiseau, appelez la LPO locale.


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Un arrêté ministériel pris le 17 août 1989 autorise, par dérogation à la Directive européenne sur les oiseaux, le piégeage des oiseaux à la glu en France dans les départements Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Var et Vaucluse.

Pour mettre fin à cette méthode de chasse cruelle, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a déposé une demande d'abrogation de cet arrêté auprès du Conseil d'Etat... qui l'a rejeté la semaine dernière.

La chasse à la glu consiste à capturer des oiseaux (principalement les grives et les merles) avec de la glu étalée sur des baguettes ou des branches d'arbres. Les oiseaux qui s'y posent se débattent, et plus ils se débattent plus ils s'encollent le plumage. Ils sont ensuite décollés par les chasseurs, puis gardés vivants avant d'être ultérieurement placés dans des cages afin d'attirer en chantant leurs congénères alors tirés au fusil.

"À l'heure où la biodiversité s'effondre, et en particulier les oiseaux, s'amuser à coller (glu), étrangler (tenderie) ou écraser (tendelle) des dizaines de milliers d'entre eux, en plus du fusil, est juste irresponsable" s'insurge Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, dans un communiqué poublié le 3 janvier où il annonce porter plainte contre la France auprès de la Commission Européenne.

""Le Conseil d'Etat a refusé d'examiner les éléments fournis par la LPO notamment ceux confirmant les dommages irréversibles sur les espèces ainsi capturées" explique le communiqué. Les expertises vétérinaires fournies par la LPO expliquent en effet que "l'usage de cette colle présente des risques pour l'ensemble des oiseaux susceptibles de s'y retrouver englués, que ce soit par action directe ou lors de leur délivrance pour être relâchés. Penser qu'une fois délivrés et relâchés, les oiseaux sont sauvés et peuvent réintégrer leur environnement sans dommage est illusoire : des lésions des plumes, de l'appareil musculo-squelettique, des contaminations par la glu et les solvants, des atteintes métaboliques peuvent impacter à court terme la survie des oiseaux considérés comme apparemment en bon état. Le manque de sélectivité de la glu conduit à la destruction d'espèces d'oiseaux protégées, sans compter que les conditions de destruction des pièges enduits de glu ne sont jamais abordées et que leur rejet éventuel dans l'environnement peut être à l'origine de la destruction d'autres espèces (petits mammifères, batraciens....)".

Interrogée par l'AFP, la Commission européenne a assuré qu'elle procèderait à une " analyse attentive " du problème " car les questions soulevées concernent la réglementation française elle-même mais aussi la manière dont elle est appliquée +sur le terrain+, ce qui implique un examen approfondi ".

Stella Giani


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