Critique Ciné : Le Retour de Mary Poppins (2018)

Le retour de Mary Poppins // De Rob Marshall. Avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda et Ben Whishaw.

Disney continue de s’activer au cinéma avec des suites en tout genre de ses succès passés. Dernier en date ? Mary Poppins qui revient. Après Julie Andrews c’est au tour d’Emily Blunt d’endosser le rôle de la nounou aux pouvoirs magiques. Si la magie du film original s’étiole un peu ici, le film est truffé de petites idées farfelues (comme le voyage dans la porcelaine de la mère des enfants Banks) qui permettent de mélanger les ingrédients qui font le succès de Disney. C’est pour moi la scène la plus marquante, en plus de quelques numéros musicaux très réussis. Rob Marshall (Nine, Chicago) est un habitué des comédies musicales et propose alors ici quelque chose de réellement sympathique dès que ses personnages se mettent à chanter. Les tableaux sont beaux et même si Mary Poppins n’est pas ici une suite qui équivaut au film de départ, je trouve avoué que l’on passe un agréable moment qui réveille alors en nous une vraie âme d’enfants. Les personnages secondaires ne sont donc jamais en reste (que cela soit le vilain incarné par Colin Firth, ou encore l’excentrique Topsy incarnée par une Maryl Streep plus en forme que jamais) et c’est aussi de ceux-ci que Le retour de Mary Poppins puise toute sa force.

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tout nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy.

On retrouve par ailleurs toutes les thématiques chères à Disney, dans la pure tradition de leurs films. C’est un moment teinté d’un brin de nostalgie que l’on nous propose ici, afin de retrouver ce personnage féerique et mythique qui a fait rêver tant d’enfants pendant des années. Il y a de vrais messages aussi que Le retour de Mary Poppins tente de faire passer, reprenant ceux du film original à une époque toujours désuète. Le retour de Mary Poppins n’a alors de cesse de faire des clins d’oeil au film de l’enfance des adultes nostalgiques alors que pour les jeunes générations, c’est un moyen de donner un coup de fouet au film original sans pour autant en dénaturer quoi que ce soit. La magie n’est pas la même, mais elle fonctionne et je dirais que c’est ce qui rend Le retour de Mary Poppins aussi joli et mignon à mes yeux. Emily Blunt est clairement parfaite sous les traits de la nounou, alors que les tableaux musicaux sont tous plus jolis les uns que les autres. Ce film bonbon aura alors de quoi ravir même les âmes les plus grincheuse, où la musique que l’on entend donne souvent envie de se lever de son siège, chanter et danser nous aussi à l’unisson.

Note : 7.5/10. En bref, une suite qui n’était pas nécessaire mais aux clins d’oeil réussis et à la fantaisie attachante.