Critique Ciné : The Quake (2019)

The Quake // De John Andreas Andersen. Avec Kristoffer Jouer, Ane Dahl Trop et Kathrine Thorborg Johansen.

Après The Wave, qui était intéressant dans sa façon de traiter le sujet du tsunami en Norvège, The Quake est sa suite se déroulant un an plus tard. C’est John Andreas Andersen (Les enquêtes du département V : Délivrance) qui se retrouve derrière la caméra d’un film qui finalement n’a que très peu de choses à offrir. Si l’idée de départ est intéressante elle manque cruellement d’inspiration et c’est justement là le problème de ce film. Disons que l’on passe une bonne partie du film à regarder les personnages se questionner mais les émotions sont effacées assez rapidement par des idées saugrenues et des rebondissements sans grand intérêt. En mettant plus d’une heure à réellement nous mettre dans le bain, le film a énormément de mal à accrocher son spectateur et tente alors tant bien que mal de créer le danger sans réellement que l’on ne puisse le ressentir. Si toutes les scènes au Radisson Blu d’Oslo sont sympathiques, elles n’ont pas l’aplomb de celles de San Andreas qui pour le coup avait réussi à mélanger séisme et tsunami de façon intéressante. J’ai une fascination pour le destruction porn et bien que Oslo n’ait pas de monuments intéressants à détruire au cinéma, je pensais qu’ils trouveraient un moyen de rendre le tout beaucoup plus émouvant. Comme The Wave a pu l’être.

Depuis un violent tsunami qui dévasta la région, Kristian, géologue de renom, vit retiré au pied des fjords. Lorsqu’il découvre qu’une multitude de micro-séismes frappent Oslo, il n'a d'autre choix que de s’y rendre pour prévenir les autorités.
Un tremblement de terre dévastateur est inévitable : une véritable course contre la montre débute. Kristian va tout faire pour sauver sa famille et survivre à cette catastrophe imminente.

Dans le registre de la suite, je m’attendais donc à un film différent qui ne perd pas trop de temps avec la mise en oeuvre de sa narration. L’histoire de Kristian manque donc cruellement de profondeur alors que le film n’a de cesse de brosser le portrait de personnages assez faciles et pas exceptionnels. On a donc droit à l’ex femme ennuyeuse dont le funeste destin ne créé aucune émotion, la fille complètement débile qui en plein tremblement de terre décide de rejoindre sa mère sur le toit de l’hôtel, etc. Toutes les scènes « vertigineuses » sont dans la bande annonce et aucune autre le suscitera réellement le danger. C’est bien dommage car je m’attendais à un truc différent. Reste alors la mise en scène, soignée et au poil, reproduisant une ambiance angoissante (notamment la scène dans le tunnel d’Oslo au début du film qui a tout de suite réveillé chez moi la phobie des tunnels que j’ai développée avec Tunnel en 2016). Si j’ai donc adoré The Wave, je ne peux pas en dire autant de The Quake qui se repose bien trop sur le marketing qu’il a voulu produire et pas vraiment sur des éléments de film catastrophe qui se tient du début à la fin.

Note : 4/10. En bref, une vraie déception.

Date de sortie : 3 janvier 2019 - Directement en e-cinema