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Tidelands - Terre de Marées (Saison 1, 8 épisodes) : le chant des sirènes

Publié le 09 janvier 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Netflix s’exporte maintenant en Australie avec le chant des sirènes australiens pour tenter de nous amadouer. J’y suis réellement allé avec l’envie de trouver un penchant australien à Siren, la série américaine découverte cette année et loin d’être mauvaise. Créée par Stephen M. Irwin (Harrow), Nathan Mayfield (Secrets é Lies), Leigh McGrath (Harrow) et Tracey Robertson (Secrets & Lies), Netflix s’associe avec les créateurs et producteurs de Secrets & Lies, l’un des phénomènes sériels ayant traversé l’océan indien. Mais est-ce réellement une bonne série ? La réponse est non. J’ai été jusqu’au bout de cette première saison mais le côté kitch n’est jamais drôle (même pris au second degré) et les personnages prennent tout leur temps pour réellement nous impliquer dans leurs enjeux. Tout est dû à des personnages pauvres et peu travaillés, laissant alors l’intrigue coulé au fond de l’océan avant même que celle-ci ne démontre un quelconque intérêt narratif de base. Première série originale de Netflix sur le sol australien, je dois avouer que je m’attendais à être embarqué dans une vraie aventure, surtout que le register des sirènes est très peu exploité en télévision. Mais il n’en est rien. Tout tourne rapidement en rond et les quelques effets d’annonce que la série peut faire par moment ne sont pas aussi efficaces que l’on aurait pu le souhaiter.

Cal McTeer, une jeune femme au passé trouble, revient à Orphelin Bay après avoir passé dix ans en centre de détention pour mineurs. Mais elle découvre rapidement que de nombreux mystères planent sur son petit village de pêcheurs, parmi lesquels l'existence des Tidelanders, une communauté d'exclus mi-humains mi-sirènes vivant dans un repli caché de la baie.

L’histoire est donc celle de Calliope aka Cal (car c’est plus facile à dire), incarnée par Charlotte Best (vue dans l’excellente Puberty Blues), qui revient dans sa petite ville de pêcheur après avoir passé 10 ans en prison pour le meurtre d’un policier. Bon jusque là, rien de bien original (et le but de Tidelands n’est clairement pas l’originalité non plus). Mais j’étais curieux et petit à petit, je me suis fait violence afin de trouver des choses intéressantes dans cette série à raconter, sauf que ce n’est pas vraiment ce qui arrive. Puis elle découvre que son frère Augie fait du trafic de drogue avec l’activité familiale centrée sur la pêche. Là aussi la série nous plonge dans un univers assez classique où le manque de surprise est clairement un vrai problème ici. C’est peut-être sympathique de retrouver Elsa Pataky (connue en France pour avoir joué dans Iznogoud et on ne peut pas dire que cela soit une bonne chose) mais son personnage d’Adrienne, associée à Augie, n’a aucun intérêt alors que la narration piétine pour trouver une façon de se renouveler. Rien de ce qui se passe là dedans ne fonctionne réellement et c’est dommage car je suis persuadé qu’il y avait largement de quoi faire avec le sujet.

Adrielle est donc une sorte de leader mystique que la série tente de mettre en avant dans des séquences aussi lamentables les unes que les autres. Tant dans l’écriture du personnage que dans sa mise en scène, Tidelands ne sait clairement pas quoi faire pour nous intéresser. Le fait qu’elle soit leader de la communauté des Tidelanders n’apporte rien de vraiment concret même si la série tente ici de construire les bases de sa propre mythologie. Si le côté mystérieux et fantastique des Tidelanders a son intérêt d’un côté, finalement l’histoire est assez banale. On se retrouve avec des mafieux en carton dans une petite ville portuaire. Les personnages manquent tous de charisme et l’écriture des intrigues de chaque épisode n’est pas suffisamment solide pour réellement nous intriguer. En tout cas, pas de mon point de vue. Oui, le village de pêcheur est un lieu sympathique qui apporte une certaine dose de chaleur humaine et permet de motiver quiconque à aller réellement au bout des choses, mais plus le temps passe et plus je me suis rendu compte que finalement Tidelands ne menait nulle part. La mythologie autour des Tidelanders et des sirènes a bien du mal à décoller même si à certains moments, la série ressemble à ce que j’adorais regarder plus jeune, toutes ces séries d’aventures fantastiques des années 90.

La quête identitaire de Cal, qui tente de découvrir plus de choses sur son passé est alors un peu le seul véritable enjeu ici pour moi. Mais la mise en scène est ratée et ne parvient donc jamais à réellement impliquer son spectateur suffisamment. De plus, le casting connu de la série n’apporte rien car tout le monde cabotine et là aussi, c’est un gros problème. Dommage.

Note : 3.5/10. En bref, je m’attendais à quelque chose de sympathique et léger, on se retrouve avec une série peu crédible à la narration manquant de solidité.


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