Alors que la Birmanie est déjà retombée dans l'oubli, les birmans, triplement victimes- victimes du Cyclone, victime de la junte et victimes de l'hypocrisie de la communauté internationale- ont plus que jamais besoin de notre aide, de la solidarité de tous.
- 1-Une initiative collective pour aider les rescapés du Cyclone et tous les réfugiés Birmans (en aidant la clinique du Docteur Cynthia Maung)
- 2- présentation du Docteur Cynthia Maung et de sa clinique
- 1- Une initiative collective pour aider les rescapés du Cyclone et tous les réfugiés Birmans.
Avec un titre en forme de trompe-l'œil, ce roman met en scène une jeune journaliste qui enquête sur Total en Birmanie, et sa rencontre avec Nicolas, un climatologue venu constater les ravages de la déforestation. Dans la tradition des romans initiatiques, ils vont être entraînés au cœur de cette dictature et seront en prise avec les hommes de l'ombre de l'industrie pétrolière.
Sophie Alvarez du blog birmanie libre, a écrit à propos de ce livre : "J'ai aimé cette quête de l'essentiel, tragique, sensuelle et victorieuse..."
En savoir plus sur l'auteur et le livre : VOIR en vidéo : Un entretien avec l'auteur du livre , déjà publié dans mon message du 5 juin sur TOTAL :
( lire la présentation de cette clinique plus bas) La clinique de Mae Tao est située à Mae Sot, en Thaïlande, à la frontière de l'état Karen, proche de la trajectoire du cyclone Nargis.
Depuis 1989, année où elle a fui la répression sanglante qui suivait le soulèvement démocratique de 1988, le Dr Cynthia Maung soulage inlassablement la souffrance de son peuple. ( lire ci dessous)
5000 exemplaires seront donc mis en vente jusqu'au 31/12/2008 dans le cadre de cette opération de solidarité.
Pour plus de renseignements sur cette opération
Cynthia Maung est née en Birmanie le 6 décembre 1959, quatrième d'une famille Karen de 8 enfants. Ses premières années de médecin dans une petite clinique rurale lui ont permis d'être aux premières loges des exactions des militaires birmans.
En 1988, elle fut parmi ceux qui défilèrent lors des protestations anti-gouvernementales, et, quelques mois plus tard, fit partie des quelques milliers qui ont fui devant la sanglante et impitoyable répression qui sévissait.
Avec 14 amis, au terme d'un voyage de 7 jours dans la jungle, elle arriva, saine et sauve, à la frontière thaïlandaise où s'entassaient alors dans des camps des milliers de birmans traumatisés, blessés, mourants, atteints de malaria, de tuberculose...
Avec l'aide de secouristes étrangers et de chefs de villages, Cynthia Maung commença à palier à l'urgence humanitaire.
Sa clinique fut à ses débuts une vieille grange abandonnée, dotée d'un cuiseur de riz en guise de stérilisateur destinée à venir en aide aux réfugiés birmans et aux victimes des exactions de la junte en territoire Karen.
En 2007, les 530 membres de la clinique de Mae Tao, aidés par les dons d'ONGs et de particuliers ont permis entre autres 114 842 consultations gratuites en médecine, obstétrique, chirurgie, ophtalmologie, et soins dentaires. 186 prothèses pour les victimes des mines anti-personnel ont été posées et accompagnés de rééducation. A cela s'ajoutent la formation de personnel soignant, l'accueil d'orphelins et de personnes âgées, l'aide aux étudiants, etc.
Aujourd'hui, on appelle le Dr Cynthia Maung la " guérisseuse des âmes brisées ". Elle a reçu pour le travail humanitaire de la clinique de nombreuses récompenses et nominations.
Malgré le manque de moyens et l'affluence croissante, il y a désormais 120 lits, un département de consultations médicales externes et internes, une service de maternité, de gynécologie et d'obstétrique, un laboratoire et une banque du sang, une clinique de l'œil, un département pour les prothèses des victimes des mines, un département pédiatrie, un département chirurgie, une unité de médecine générale pour l'hygiène, la vaccination, la prévention des maladies et la planification familiale, une unité dentaire, une unité d'aide psychologique pour les victimes des violences sexuelles, un hospice, un mouroir, et une aide aux familles démunies pour les funérailles.
En 2006, la clinique a recensé 107 137 visites, y compris 8 876 admissions. Les soins dispensés y sont gratuits.
La clinique a également des unités mobiles qui s'enfoncent dans la jungle au péril de leur vie pour apporter des soins d'urgence aux IDPs (internal displaced persons), ces réfugiés de l'intérieur de la Birmanie. Ils sont les expulsés des 3000 villages détruits depuis 1996, pour certains vivant sans maison et sans ressource dans la jungle, contraints de se cacher de l'armée. Cette partie de la population birmane est à ce jour évaluée selon le Thailand Burma Border Consortium à 503 000 personnes.
La clinique a son centre de formation, avec 100 nouveaux travailleurs de santé par an, forts également d'une éducation aux droits de l'Homme. Elle soutient des écoles, des orphelinats, un refuge de femmes et d'enfants, et 2 cliniques dans l'Etat Karen en Birmanie.
La clinique est financée par des donateurs privés et l'aide étrangère des États-Unis, des Pays Bas, du Canada, du Japon, d'Australie, d'Allemagne, d'Angleterre, de Thaïlande, et d'organisations comme le TBBC, l'UNHCR, Burma border projects, Terre des Hommes, etc... Des médecins et infirmières occidentaux viennent y travailler aussi pendant des périodes limitées.
Le Dr Cynthia Maung travaille sans relâche.
Cette année, la catastrophe liée à l'ouragan Nargis a mobilisé tous les moyens possibles de cette clinique et l'énergie du Dr Cynthia Maung. C'est pour cette raison, mais aussi pour l'activité indispensable de cette structure depuis une vingtaine d'années qu'il est indispensable d'apporter une nouvelle aide financière.