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Birmanie : Plus de 30.000 réfugiés ont été relocalisés

Publié le 26 juin 2008 par Kathy
    2-La vague d'arrestations se poursuit
souvenez vous de mon message du 15 juin : la junte continue d'arrêter de dangereux criminels

Reporters sans frontières et la Burma Media Association dénoncent la poursuite des arrestations de journalistes birmans, dont certains pour avoir simplement porté secours aux victimes du cyclone Nargis. Les deux organisations demandent leur libération et la délivrance de visas de presse aux journalistes étrangers.

"La communauté internationale, notamment les Nations unies, ont réussi à convaincre les autorités d'ouvrir le pays à l'aide humanitaire étrangère. Il est maintenant urgent d'obtenir de la junte qu'elle cesse d'empêcher la participation de la société civile et de la presse à cet effort. En empêchant les journalistes de travailler, la junte militaire tente de faire oublier sa gestion désastreuse de la crise. C'est en partie réussi puisque l'opinion publique internationale s'est désintéressée du sort des centaines de milliers de Birmans victimes du désastre, par manque d'images et d'informations nouvelles", ont dénoncé les deux organisations.

Aung Kyaw San, rédacteur en chef du magazine aujourd'hui suspendu Myanmar Tribune, a été arrêté le 15 juin 2008 avec seize autres personnes pour avoir enterré des cadavres de victimes du cyclone près de Bogale. Selon des proches, cette équipe de volontaires aurait enterré plus de 400 corps en suivant les procédures de la Croix-Rouge internationale. Ils retournaient à Rangoon pour collecter de nouveaux sacs destinés à enterrer les corps quand ils ont été interpellés. Cinq d'entre eux, dont Aung Kyaw San, sont toujours emprisonnés à Insein. Le journaliste Zaw Thet Htwe et le blogueur Zarganar sont également détenus pour être venus en aide aux victimes de Nargis. Zarganar a été arrêté après avoir donné une interview à un reporter de la chaîne britannique BBC (http://www.youtube.com/watch ?v=-txhu7N8A58).

Une journaliste birmane, Ma Ein Khine Oo, âgée de 23 ans, travaillant pour Ecovision Journal, a été arrêtée le 10 juin alors qu'elle couvrait une manifestation de personnes affectées par le cyclone devant les bâtiments d'une instituton onusienne à Rangoon. Elle serait toujours détenue au commissariat de police de Tamwe, dans l'attente d'un procès. Elle a été inculpée le 25 juin en vertu de l'article 505(b) qui punit de peines de prison les auteurs de "propos ayant conduit à des erreurs dans le public".

Au moins dix journalistes et un blogueur sont actuellement emprisonnés en Birmanie. Trois d'entre eux le sont pour avoir porté secours aux victimes du cyclone.

Par ailleurs, une journaliste sud-coréenne, Lee Yu Kyong, a été expulsée le 22 juin après s'être rendue dans les locaux de la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi. Selon son témoignage recueilli par le site Mizzima, des policiers se sont présentés à son hôtel pour lui demander de quitter le pays sur-le-champ. Les agents lui ont confisqué des CD contenant des photos des zones affectées par le cyclone. A l'aéroport, des officiels ont apposé un tampon "Expulsé" sur son passeport. Une dizaine de journalistes étrangers ont été interdits d'entrée sur le territoire ou expulsés de Birmanie depuis le passage du cyclone Nargis. Les autorités refusent toujours d'accorder des visas de presse et des check points militaires ont été installés sur plusieurs routes permettant d'accéder à la zone du delta. Enfin, des Birmans ont été inquiétés par les autorités pour avoir aidé des journalistes étrangers à travailler dans le sud du pays. ( RSF)

  • 3-L'association Not on our Watch (" Pas sous nos yeux ") vient de lancer un appel en faveur des victimes du cyclone birman
Sept personnalités dont trois prix Nobel de la paix et trois anciens chefs d'Etat ont appelé la junte birmane à accorder aux agences humanitaires un accès complet à la région dévastée par le cyclone Nargis, dans une tribune publiée mercredi par un journal indonésien.

Cette tribune en pleine page du quotidien The Jakarta Post a été réalisée à l'initiative de l'association Not on our watch ("Pas sous notre regard" ou "Pas sous nos yeux" )


Voici cet appel :

Aujourd'hui, tandis que des centaines de milliers de vies sont en danger, le monde ne doit pas rester sans rien dire. Le général Than Shwe, chef du régime dictatorial birman n'a pas tenu ses promesses. Les voisins de la Birmanie ont la capacité d'aider les victimes qui sont toujours cruellement démunies."

Parmi les signataires, Brad Pitt, Matt Damon, Don Cheadle, Jerry Weintraub et David Pressman

Mais aussi : l'ex-président tchèque Vaclav Havel, l'ex-présidente des Philippines Corazon Aquino, l'ancien président indonésien Abdurrahman Wahid et le chef de l'opposition malaisienne Anwar Ibrahim.

Trois prix Nobel de la paix ont aussi apporté leur signature: l'Iranienne Shirin Ebadi, l'archevêque anglican Desmond Tutu et l'actuel président du Timor oriental José Ramos-Horta.

L'association Not on our watch compte parmi ses membres aussi l'acteur Don Cheadle et le producteur Jerry Weintraub qui s'étaient retrouvés ensemble avec MM. Pitt, Damon et Georges Clooney sur le tournage de "Ocean's eleven" et "Ocean's twelve".

  • Privée d'autorisations, une ONG quitte la Birmanie
Télécoms sans frontières (TSF), organisation non gouvernementales spécialisée en télécommunications d'urgence, annonce mercredi dans un communiqué avoir quitté la Birmanie faute d'avoir pu obtenir d'autorisation pour se rendre dans les zones touchées par le cyclone Nargis le 2 mai dernier. "Après 15 jours en Birmanie suite au passage dévastateur du Cyclone Nargis et confronté à une situation inédite, Télécoms Sans Frontières (TSF) a décidé de quitter le pays. En effet, les demandes d'autorisation de TSF auprès du gouvernement pour intervenir dans la zone du Delta d'Irrawaddy n'ayant pas abouti, l'organisation, bloquée à Rangoun, a décidé de rapatrier ses équipes", indique l'organisation. ( lejdd)
  • 5- Appel des évêques pour la Birmanie 1,8 million de dollars reçus par Développement et Paix
MONTREAL, le 25 juin /CNW Telbec/ - Les catholiques du Canada ont donné une nouvelle preuve de leur générosité. Appelés à soutenir les secours d'urgence et les efforts de reconstruction en Birmanie, ils ont rapidement acheminé une somme de 1,8 million de dollars à Développement et Paix.
"Le cyclone Nargis a été comme une attaque nucléaire de la nature sur notre peuple. Mais le courant est en train de changer, grâce à des personnes comme vous qui ont senti notre douleur à distance et se sont empressés de nous aider. L'Eglise a pu sauver des vies grâce à vous", écrit Mgr Bo, archevêque de Yangon en Birmanie, dans une lettre adressée au réseau Caritas Internationalis"

Développement et Paix participe actuellement à un programme d'urgence mené par Caritas Internationalis, le réseau international de secours de l'Eglise catholique dont Développement et Paix est membre. L'aide apportée comprend la distribution de nourriture, d'équipements médicaux, de systèmes de purification de l'eau et d'abris temporaires pour quelque 60 000 victimes du cyclone. Une somme de 50 000 $ a déjà été acheminée par l'organisme et une deuxième tranche de 500 000$ est en voie de l'être pour continuer le travail d'aide d'urgence aux familles. ( CNW)


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