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Critique Ciné : L'ange (2019)

Publié le 14 janvier 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

L’ange // De Luis Ortega. Avec Lorenzo Ferro, Chino Darin et Daniel Fanego.


Produit par Pedro Almodovar, L’ange nous permet de retrouver un peu du cinéma du cinéaste espagnol dans ce humour su particulier. Par ailleurs, L’ange est un film sauvage, qui n’a pas froid aux yeux et qui n’a de cesse de nous surprendre. Le but est clairement de nous raconter l’histoire (vraie) du serial-ciller Carlos Robledo Puch, aka « L’ange ». Pour un premier film, l’argentin Luis Ortega nous offre quelque chose de réellement séduisant, âpre et doux à la fois où l’amour peut faire faire des choses terrifiantes mais aussi où la psychologie détraquée de quelqu’un peut le conduire à tuer sans se soucier réellement des conséquences. Je ne m’attendais pas spécialement à un tel film mais il prend en grippe le spectateur sans jamais le lâcher du début à la fin. La dernière image suggère forcément une fin, mais on ne sait pas vraiment ce que cela veut réellement conclure (et la fin on peut la connaitre en allant chercher des informations sur Internet). Le genre que L’ange exploite n’est pas forcément le plus simple à rafraichir mais l’on est forcés de constater que le scénario s’en sort royalement bien, en partie car il propose un brin d’humour intéressant et des personnages qui sont tous plus efficaces les uns que les autres.

Buenos Aires, 1971.
Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient.
Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer...

La mise en scène de Luis Ortega est quant à elle inventive à souhait, ce qui permet de ne jamais se lasser de ce que L’ange nous raconte. Mais ce n’est pas tout, la bande originale est elle aussi soigneusement choisie (comme cette version de House of the Rising Sun en espagnol sur fond de voiture en flamme). Tout est fait pour que l’on s’imprègne à la fin du milieu, de la ville de Buenos Aires dans les années 70 et de cet univers dont on ne connait pas forcément le dénouement si l’on n’a jamais connu l’histoire. Mais L’ange c’est aussi Lorenzo Ferro qui incarne le fameux « Carlitos », héros sanguinaire de ce film. L’acteur crève l’écran du début à la fin. Bien qu’aider par tous les artifices utilisés autour, ce dernier s’en sort à merveille et nous donne tout ce que l’on pouvait attendre de sa part. Les différents choix de mise en scène permettent aussi de contraster avec ce qu’il y a de plus violent chez le héros, transforment alors le tout en comédie policière assez funk y qui évolue d’une fluidité étonnante. L’ange est clairement le film de cette rentrée 2019 et de savoir que tout cela s’est réellement passé rend le tout d’autant plus intéressant.

Note : 9/10. En bref, un choc visuel et artistique réussi.


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