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La Montgolfière, le premier social sport club à Paris

Publié le 15 janvier 2019 par Larrogante

Depuis peu, le quartier du Canal Saint-Martin accueille un nouveau lieu branché où faire du sport : La Montgolfière qui est bien plus qu’une simple salle de sport. C’est un social sport club, le premier à Paris. On y fait du sport, bien évidemment, mais on peut aussi y travailler dans les espaces dédiés, boire un verre au bar, manger un morceau avec le corner Season ou tout simplement se détendre au spa. Ouvert 7 jours sur 7, il est né d’un constat commun de deux amis, Basile et Ruben : il n’existe pas à Paris un lieu sportif proposant des activités autres que sportives, et où être sportif ne rime pas forcément avec culte du corps.

Avec Stéphanie nous avons visité et testé quelques cours et nous sommes tombées sous le charme. J’ai pu discuter avec Basile, l’un des fondateurs, pour connaître toute l’histoire de ce beau projet, pour qu’il m’explique plus en détails le concept de social club et en savoir un peu plus sur les cours et activités proposées !

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Qui êtes-vous, que faites-vous et comment vous êtes-vous rencontrés ?

Basile et Ruben, les fondateurs de La Montgolfière

Je m’appelle Basile, j’ai 25 ans, et j’ai créé avec Ruben 32 ans, mon associé La Montgolfière. Avant ça, j’ai travaillé dans la finance à Paris puis à Londres. De son côté Ruben était coach sportif depuis 7 ans. Il a exercé dans de nombreuses salles. On s’est rencontré dans une salle de sport, et c’est là qu’on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas assez d’échange entre les membres.

Vous avez créé la Montgolfière. Comment vous est venue l’idée d’un tel concept ? Et pourquoi ce nom ?

Même s’il y a de plus en plus de clubs de sport à Paris, c’est toujours très centré sur le côté esthétisme, biceps et abdos, ou sinon le sport est forcément un combat contre soi-même. Quand j’étais à Londres j’ai vu des concepts bien plus intéressants que simplement un club de sport. De son côté, Ruben avait également fait le même constat avec ses clients lorsqu’il était coach. Beaucoup d’entre eux voulaient faire du sport, mais quand ils mettaient les pieds dans une salle de sport, ça ne leurs correspondaient pas car très impersonnel.

On s’est dit pourquoi pas créer un endroit dans Paris qui associerait le sport à d’autres disciplines et qui casserait le cliché « je fais du sport, donc mon centre d’intérêt c’est mes abdos ». C’est comme cela qu’est né La Montgolfière, un social sport club. C’est bien évidemment une salle de sport, avec des cours différents, des espaces de musculation, de yoga, de boxe… mais aussi toute une partie lieu de vie, avec une programmation culturelle qui va du vernissage  d’une expo à un talk en passant par une roller party par exemple. Des événements qui fédèrent une communauté autour d’un art de vivre commun. Ce n’est pas parce qu’on fait du sport qu’on n’est pas épicurien, qu’on n’apprécie pas un bon verre de vin ou qu’on n’aime pas l’art contemporain…

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Quand on vient à La Montgolfière on comprend tout de suite l’origine du nom. Mais pourquoi pas un nom qui fasse « plus salle de sport » ?

Au début du projet on a passé beaucoup de temps à chercher un nom qui traduirait nos valeurs, le concept de social club. On ne voulait pas un nom qui fasse écho au sport. Et puis on a trouvé notre local dans le 10ème arrondissement, c’était une ancienne fabrique de montgolfières. On tournait autour du pot et c’est venu comme une évidence : il faut qu’on s’appelle La Montgolfière. Parce qu’on est dans un lieu unique et quand on reprend l’histoire de la montgolfière, il y a ce côté sportif, d’aventure mais aussi artistique.

Le lieu est assez incroyable, comment l’avez-vous trouvé ? Avec qui avez-vous travaillé sur la déco et quelles sont les inspirations ?

On a visité beaucoup de lieux. Celui-ci était assez connu mais délaissé par les agents immobiliers car étant en fond de cour il était très compliqué à exploiter. Plusieurs projets ont été proposés pour en faire un établissement ouvert au public, et ils avaient tous été refusés. De notre côté, on a eu un vrai coup de cœur. On avait un peu de temps et rien à perdre, donc on a fait venir plusieurs architectes qui ont eu tous la même réponse : c’est impossible à réaliser. Puis on est tombé sur le bon architecte qui travaille à la préfecture qui nous a dit « moi je sais comment rendre ce lieu accessible au public ». Notre dossier était face à de grands groupes, mais on a su tirer notre épingle du jeu.

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On avait des idées assez précises concernant la déco. On ne voulait pas mettre de l’ancien dans de l’ancien, sinon on allait tomber dans un côté « tarte à la crème ». Le bâtiment est tellement fort en tant que tel qu’on voulait conserver le maximum tout en y ajoutant des touches de modernité. C’est les néons suspendus, les matériaux blancs et sobres, le bar en marbre. Pour cela on a travaillé avec l’agence Mur.Mur (Lucie Lepage-Depreux et Benoît Huen) qui a un style assez berlinois.

Combien de temps cela vous a pris ?

Deux ans. On ne partait de rien. Je travaillais dans la finance, Ruben était encore coach sportif. On est tous les deux très jeunes, sans patrimoine, il fallait trouver des sommes colossales, convaincre un propriétaire qu’on était fait pour son lieu, avec très peu de garantie. On a mis un an à monter le projet et ça a été une course folle pour trouver des investisseurs, convaincre des banques, prendre beaucoup de portes dans la figure aussi ! Comme on était assez rêveurs et qu’on n’avait absolument rien à perdre, on a réussi à avoir le lieu, puis il y a eu 9 mois de travaux pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui. Tout était à refaire : électricité et plomberie. On voulait garder le charme du bâtiment tout en le mettant aux normes.

Espace de partage, de détente, culturel, un bar et un Season, on peut passer toute la journée dans votre club non ?

C’est exactement ça, et c’est le but ! C’est ce qu’on dit aux personnes qui viennent pour la première fois : c’est une seconde maison. Une fois qu’on est membre, on peut bosser, il y a d’ailleurs beaucoup de personnes qui viennent travailler le matin, enchaîner par le spa ou un cours de yoga, puis déjeuner et revenir le soir pour un verre ou un vernissage. On voulait être aux antipodes des autres salles de sport. Où on regarde sa montre, et plus vite je suis sorti, mieux je me porte. Souvent les gens se disent « ouf c’est bon je l’ai fait » comme si c’était une corvée. Alors que pour nous, le sport peut être un plaisir, on veut vraiment que nos membres soient contents, qu’ils se sentent bien ici.

Quels cours conseilleriez-vous aux parisien(ne)s qui souhaitent se changer les idées et évacuer toutes les tensions ?

Ce qui est amusant c’est que nous avons vraiment des cours différents. On ne voulait pas du tout des cours chorégraphiés, qui ne changent pas d’une semaine à l’autre, où on reproduit exactement les mouvements du prof sans prêter attention à son voisin. On a essayé de mettre des cours spécifiques de boxe, de danses et du yoga. Pour ma part je conseillerai un cours de danse africaine pour se changer les idées et lâcher prise. Ou un cours de boxe pour celles et ceux qui ont des tensions qui ont besoin de se défouler. Sinon un cours de médiation ou de yoga pour se détendre.

Vous proposez des cours tout au long de la journée, de 7H30 à 21H30. Quel est le meilleur moment de la journée pour s’entraîner selon vous ?

Alors il faut avoir le courage de se lever, mais pour moi le meilleur moment c’est juste avant d’aller travailler. Je le faisais quand je travaillais dans la finance. Donc je dirai les cours de 7H30. Il faut réussir à sortir du lit, mais une fois qu’on l’a fait, ça donne un tout autre visage à sa journée. Il est 8H30 on a l’impression d’avoir déjà accompli pas mal de choses, et ça donne la pêche pour tout le reste de la journée.

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Est-ce que vous vous entraînez aussi à la Montgolfière ? Si oui quels cours préférez-vous et pourquoi ?

J’essaie. J’ai moins de temps qu’avant. On est une petite équipe et on a beaucoup de choses à faire depuis le lancement comme vous pouvez l’imaginer ! On teste régulièrement les cours, car c’est très important pour nous de connaître ce qu’on propose. D’ailleurs on a constaté qu’en France,  beaucoup de groupe de salles de sport sont tenus par des fonds d’investissements, des supermarchés, qui n’ont rien à voir et qui ne connaissent pas forcément le produit. Il n’y a pas un cours qu’on propose que je n’aime pas par exemple, même si j’ai des préférences pour certains. Je fais régulièrement les cours de circuit training, le cours d’Instability qui est un cours de gainage avec plein d’accessoires qui est assez sympa et j’ai fait le cours de danse africaine, je suis très mauvais danseur mais j’ai adoré. Et je fais aussi un peu de boxe. J’essaie un peu tout en fait, je suis là toute la journée, donc selon mes envies, j’ai la chance de pouvoir tester un large choix de cours et de m’assurer que cela me plait toujours autant !

Quand vous ne faites pas du sport et que vous ne travaillez pas, quelles sont vos bonnes adresses parisiennes ?

Pour aller boire un verre, j’aime beaucoup The Hoxton. C’est une adresse que j’affectionne particulièrement et puis on y a fait beaucoup de rendez-vous avant de monter La Montgolfière. Pour le shopping je vais souvent chez nos voisins Centre Commercial, qui ont une très bonne sélection et qui font toujours attention au sourcing. Et pour finir je suis un grand fan du Grand Palais où peu importe la programmation, qui est toujours de qualité, j’adore y aller. C’est démesurément grand par rapport à la Montgolfière mais j’aime ces hauteurs de plafond. C’est vraiment un lieu magique.

Quels sont les prochains événements à venir ?

Jeudi 18 janvier on a la soirée 100% RNB avec le collectif Radio Fragile de 21H à minuit. On a un après-midi en partenariat avec la marque Lulumemon prévu le 19 janvier où se dérouleront des masterclass au rez-de-chaussée. Il y a beaucoup de choses de prévues ! Ce qu’on veut c’est qu’il y ait toujours quelque chose qui se passe, que d’une semaine à l’autre nos membres soient surpris par notre programmation avec des choses un peu inattendues, pas seulement des expo photo de sportifs par exemple. On n’est pas obligés de parler de sport, même dans un lieu où on fait du sport. Tous ces événements sont ouverts aux membres et à leurs invités.

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Vous avez d’ailleurs prévu de limiter le nombre de membres c’est bien ça ? Pourquoi ?

Je vais vous donner un exemple. La plus belle plage aux Maldives, si vous êtes collés à la serviette du voisin, ça gâche un peu le plaisir. On sait qu’on a un très bel endroit, mais on ne veut pas que ça devienne bondé, et que cela nuise à la qualité de service qu’on propose. On a donc décidé de limiter à 1500-1800 membres. On attend de voir comment le lieu va vivre, c’est encore difficile de définir la limite. Aujourd’hui nous avons 700 membres.

Quel est le profil de vos membres ?

On a un public très large et mixte. Notre plus jeune abonnée a 17 ans, et la plus âgée en a 70 ! Généralement dans les clubs de sport il y a une majorité d’homme, aujourd’hui on est à 50-50 voir un tout petit peu plus de femmes. La moyenne d’âge est assez jeune pour notre niveau de gamme, on est à 35 ans. Ce n’est pas étonnant car étant Ruben et moi plutôt jeunes, c’est plus facile de parler à ce type de population aussi ! On est très content d’avoir cette mixité, et on espère que nos membres se sentent bien quelque soit leur âge ou leur sexe !

La Montgolfière, 25 rue Yves Toudic, Paris 10

Ouvert 7 jours sur 7, de 7H30 à 23H

Abonnement : 1880€/an, 1450€/an pour les moins de 28 ans.


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