Et voilà, c’est fini. Si j’aurais presque aimé une saison 4 (qui serait aussi sortir des livres puisqu’ils ont tous été adaptés par Netflix), je dois avouer que j’aurais passé un bon moment avec A Series of Unfortunate Events. Il y a quelque chose de très étrange par moment qui m’a toujours fasciné dans cette série (et aussi dans les livres d’une certaine manière). Le Comte Olaf n’a plus beaucoup de temps et doit alors mettre la main sur l’héritage des Baudelaire. En kidnappant le plus jeune membre de la famille et en pensant laisser derrière les plus grands pour mort, la série reprend le fil directement après la fin de la saison 2. Sur ces 7 épisodes, les aventures sont légèrement différentes et se suivent de façon assez sympathiques, sans que l’on ne cherche vraiment à nous prendre la tête. La série couvre ici les 4 derniers romans de la série littéraire initiée par Snicket alors que le dernier épisode de la série, plus long, est une sorte de petit film concluant l’histoire avec l’ultime roman de la saga. Je dirais que cette dernière saison aura été plus efficace que la précédente, moins longue aussi, et permettant de se détacher un peu de Neil Patrick Harris qui ne peut s’empêcher de faire du Neil Patrick Harris, ce qui ne permet pas toujours de retrouver vraiment le comte Olaf.
C’est d’ailleurs pour moi l’une des plus grandes faiblesses de A Series of Unfortunate Events même si j’adore l’acteur et qu’il sait toujours s’amuser avec nous. L’humour qu’il insuffle à la série est celui qui est déjà présent dans les romans, ajoutant lui même son talent à tout cela. Le fait est que tout de même on retrouve toujours le ton des romans qui n’étaient pas facile à adapter et le casting s’en sort plutôt bien. Si la fin reste frustrante et ne répond pas forcément à toutes les questions que l’on peut se poser sur l’histoire de A Series of Unfortunate Events, la série s’amuse tout de même avec nous, en nous trimbalant dans des univers toujours aussi riches et variés. La série décide aussi de résoudre la plupart des grandes intrigues à sa façon, tout en offrant ici quelques bonnes surprises. Si la saison 2 ressemblait souvent un peu trop à la saison 1, la série se rattrape cette année avec des intrigues un peu plus originales et surtout une saison assez cohérente qui n’oublie pas la dynamique qu’elle doit poursuivre. De plus, la série décide de s’achever sur une note assez émouvante, ce qui permet au téléspectateur d’apprécier le tout jusqu’au bout sans trop de difficultés.
Les interventions de Lemony Snicket sont alors toujours aussi jouissives et permettent à la série de garder son côté complètement décalé lui aussi intéressante. S’il y a par moment quelques histoires ennuyeuses, peut-être aussi est-ce dû au fait qu’un roman est égal à deux épisodes, il y a tout de même d’agréables surprises à chaque fois qui nous remettent toujours dans le bain. La saison offre également un peu plus d’enjeux aux téléspectateurs, ce qui permet d’avoir envie de suivre la saison dans son intégralité sans vraiment arrêter en cours de route. Les nouveaux personnages que l’on nous présentent sont eux aussi sympathique, et s’intègrent au récit avec une vraie personnalité qui permet d’apporter un peu de variété à un univers qui tournait un peu en rond l’an dernier. Bien évidemment, la série garde aussi en tête de rester fidèle aux romans et l’originalité n’est pas toujours de mise mais cela fait plaisir aussi de voir des clins d’oeil fait aux précédentes saisons et à des personnages que l’on a découvert précédemment. Grâce à un humour décalé et une histoire assez farfelue, plus proche d’un conte Grimm que d’un conte de Perrault, je dois avouer que j’aurais tout de même aimé une suite, imaginée de toute pièce par les scénaristes, ce qui aurait sûrement permis plus de prises de risque et plus de liberté.
Note : 6.5/10. En bref, la série s’achève sur une note assez douce amère qui lui sied bien.