Roswell, New Mexico // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Roswell, la série de Jason Katims, a tout de même été l’une des séries de mon adolescence alors de voir The CW en faire un reboot, je dois avouer que cela a de quoi faire peur. Créée par Carina Adly MacKenzie (The Originale, The Flash) sur un premier épisode réalisé par Julie Plec (The Vampire Diaries, Legacies), Roswell, New Mexico nous plonge très rapidement dans le vif du sujet. On retrouve d’ailleurs un peu l’entrain narratif des séries des années 2000 et je dois avouer que cela me fait du bien. C’est familier et cela de quoi tout de suite me donner envie de poursuivre. Sauf que ce premier épisode n’est pas vraiment réussi, plus intéressé par ses ressorts romantiques que par l’histoire qu’il doit réellement développer en parallèle autour des extraterrestres. Cela fait presque vingt ans que l’on a pu suivre les aventures de la série originale et le générique de Dido a disparu ici. Disons que le premier problème de Roswell, New Mexico est qu’elle ne cherche pas vraiment à proposer une relecture de l’histoire originale, mais plutôt de raconter une histoire en s’inspirant du pitch de départ sans réellement aller plus loin que le bout de son nez. Donc plutôt que d’explorer l’adolescence et le fait d’être différent (alien), la série veut être un drame romancé, avec une romance gay tout de même (interraciale pour ajouter un peu de piment entre humain et alien), un mystère meurtrier (et la tentative de meurtre du début est un brin mal amenée) sans parler d’être une allégorie politique avec le côté militaire de la chose.
Liz Ortecho, une jeune femme née de parents migrants sans papiers, retourne à contrecoeur dans sa ville natale : Roswell. Elle y découvre alors que son amour de jeunesse, Max, désormais policier, est un extraterrestre ayant caché ses origines et ses pouvoirs toute sa vie. Tandis qu'ils se rapprochent à nouveau l'un de l'autre, une violente attaque prouve que les aliens sont bien plus présents sur Terre que le monde ne l'imaginait...
Mais la série veut se concentrer sur les trentenaires Max Evans et Liz Ortecho, dont la romance devient rapidement un élément narratif facile et ennuyeux. Car ce qui nous intéresse là dedans ce ne sont pas les romances copier-coller de ce que Julie Plec a déjà fait dans ses séries précédentes (et accessoirement la créatrice qui a travaillé avec elle), mais bel et bien un truc frais qui pose des questions intéressantes. L’allégorie politique de son côté manque cruellement de bases pour le moment même si les questions que cela soulève peuvent devenir intéressantes au fil des épisodes si les scénaristes s’en donnent les moyens. Les flash-backs de leur côté tentent de donner une raison de vivre à la relation entre Max et Liz. C’est assez redondant à la longue et cela n’apporte rien de neuf alors que le sujet de base est justement suffisamment original pour nous permettre d’entrevoir ici une série un brin plus originale que ce que l’on veut nous faire croire. Finalement, si pour le moment Roswell, New Mexico n’attise pas le feu qu’elle aurait pu mettre à la baraque, elle me donne tout de suite envie de voir ce que cela peut devenir tant la série originale avait su marquer mon adolescence.
Note : 4.5/10. En bref, pas brillant mais cela a un certain potentiel qui rend curieux de voir la suite.