Beaucoup de Français qui ont fini leur carrière dans l'industrie du ski aux États-Unis sont issus d'une école bien méconnue, celle du Club Med. En raison de l'ostracisme rampant qui régnait dans les Alpes, les skieurs professionnels de l’extérieur, comme les moniteurs de ski, n'étaient jamais bien accueillis par les autochtones qui les considéraient comme des parasites, courant après leur gagne-pain.
De plus, ils n’avaient pas la chance d’avoir des parents qui possédaient des biens immobiliers précieux et en quantité si limitée ; ils leur fallait se loger et c’était toujours bien trop cher. Trouver un travail hors-saison était aussi très difficile et for peu étaient équipés pour travailler en tant que charpentier, plombier ou maçon, comme la plupart de leurs collègues du coin.
C'est pourquoi la solution la plus simple était d'aller travailler en tant que moniteur de ski au Club Med, nourrit et logés, avec en plus la possibilité de travail pendant le reste de l’année en qualité de moniteur de tennis ou de voile.
Si après un peu de temps, le Club Med ne convenait plus avec les déplacement constants qui était exigés de la part de « G.O. » et l’impossibilité que cela impliquait de pouvoir planter des racines quelque part et mener une vie normale, certains se sont tournés vers les États-Unis.
Là, les moniteurs de ski européens étaient toujours recherchés et, comme beaucoup de ces ex-GO parlaient un peu l'anglais, il leur était beaucoup plus facile de s'intégrer à la culture montagnarde américaine.
Finalement, ces personnes ont évolué vers de meilleurs emplois, ont créé des magasins de sport ou ont travaillé dans la branche du ski en s'installant définitivement de l'autre côté de l’Atlantique.
À l’opposé, les vrai montagnards comme moi ont été une bien maigre exception parmi ces skieurs français qui ont bâti leur carrière aux États-Unis.