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Critique Ciné : Glass (2019)

Publié le 23 janvier 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Glass // De M. Night Shyamalan. Avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson et James McAvoy.


Pour faire ce film, M. Night Shyamalan a décidé d’hypothéquer sa maison et de le produire pour 30 millions de dollars (ce qui en fait probablement le film indépendant le plus cher, non ?). Quoi qu’il en soit, « this was an origin story all along ». En nous plongeant dans l’univers d’Incassable et Split au travers du personnage d’Elijah « Glass » Price est quelque chose d’intéressant, d’autant plus que Glass est un film qui fait honneur à l’amour du twist que le réalisateur peut avoir. Il y a quelque chose de roublard dans ce film qui donne toujours l’impression que le scénario cherche à faire participer le spectateur et mélanger les univers de deux films pour en faire un troisième était une brillante idée, d’autant plus que cet univers est une création originale, qui n’est pas tirée d’un comics (auxquels Glass rend finalement un bel hommage) ni d’un livre ou d’un roman graphique. Le film veut nous faire croire quelque chose avant de chambouler tout d’un coup d’un seul rapidement pour mieux nous surprendre. Si dans un premier temps il cherche à nous convaincre de la normalité ordinaire de David, Kevin et Elijah, dans sa seconde partie le film bâti quelque chose de différent autour du personnage de Sarah Paulson (et cette dernière est réellement brillante).

Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn - l’homme incassable - poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

Clairement inspiré par les films de super-héros (comme Incassable a pu l’être par le passé), Glass est ingénieux et plein de trouvailles qui rendent le spectacle d’autant plus intéressant. Car le twist final est finalement d’autant plus surprenant qu’il reste simple, mais il parvient à faire trembler tout cet univers et nous embarquer dans ce qui promet d’être une aventure étonnante (si M. Night Shyamalan parvient à développer un quatrième volet). Avec ce film, Shyamalan confirme son retour dans ce qu’il sait faire de mieux, loin des films écolos sur les dangers du vent (Phénomènes est pourtant intéressant dans son propos), ou encore sur des adaptations douteuses (Le Dernier Maître de l’Air) toujours raccord avec ce fameux VENT !. Bon, Glass est aussi un film presque totalement tourné en huis clos, ce qui permet de créer une angoisse constante alors que l’introduction du film n’est pas sans faire penser à Batman (Kevin serait le Joker et David le héros). Il y a tout un tas de petits échos du genre, sans parler de cette référence à Superman qui au départ ne pouvait pas voler et qui a évolué, comme si les comics s’inspiraient du monde actuel afin de construire leurs histoires. Glass est fascinant sur bien des points et propose une vraie réflexion sur la manipulation de notre société qui veut toujours cacher quelque chose (et c’est là que l’on en vient au twist final).

Note : 9/10. En bref, le retour du fils prodige du cinéma, j’ai demandé M. Night Shyamalan.


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