Mike // Saison 1. Episode 1.
OCS continue de taper fort en termes de créations originales et cette fois-ci, elle signe le grand retour de Max Boublil. Créée par lui même avec Frédéric Hazan (Bis), il incarne le héros, un chanteur qui a connu un succès dans les années 2000 et tente de revenir sur le devant de la scène. Ce n’est pas sans faire écho à la propre carrière de l’acteur, qui a connu un succès fou avec « Ce soir tu vas prendre » sorti en 2011. Alors que OCS nous a toujours habitué à ses petites productions maisons originales et surtout dynamisant un peu le paysage sériel français, la chaîne continue d’explorer le trentenaire en pleine crise identitaire, désabusé qui veut retrouver son passé. Le seul truc que je trouve dommage avec Mike est qu’elle n’a pas l’aplomb de la série vendue au départ. En effet, les rires sont assez rares et/ou tirés au téléspectateur, les gags sont un peu usés voire lourds et certains moments donnent parfois l’envie de tout simplement zapper. Ce premier épisode n’est peut-être pas une définition parfaite des capacités de Mike, mais la série ne démontre rien ici qui donnerait envie de voir une hypothétique suite. Cela gâche la bonne idée de départ qui méritait sûrement un traitement doux amer et pas une comédie à la mord moi le noeud, sans grand intérêt et sans profondeur.
Mike est un chanteur qui a connu une gloire éphémère au début des années 2000. Son single "Dis-le moi en face", un tube de pop française très efficace, calibré à souhait, s'est vendu à un million d"exemplaires. Mais depuis, son inspiration, ses fans et ses économies ont fondu à vue d’oeil.
L’idée de retrouver Max Boublil sur les écrans est bonne car au fond, il n’y a forcément de bonnes bases ici mais la façon de faire n’est peut-être pas la bonne approche (en tout cas de mon point de vue). Le côté immature du héros est clairement là pour nous balancer quelques blagues vaseuses entre deux tirades un peu plus inspirées, ce qui casse presque le délire trop rapidement. La situation du personnage principal a de quoi créer des situations efficaces mais la série se prend les pieds dans le tapis, tombant dans tout un tas de pièges qui ne sont pas ceux que j’aurais aimé voir. Malgré tous les défauts que Mike peut avoir, il y a un truc qui se passe là dedans et qui donnerait presque envie de revenir faire un tour, histoire de voir si les intrigues lancées et les sujets sérieux abordés (dont l’homosexualité de l’ex compagne de Mike) peuvent réellement décoller ou bien rester au simple stade d’embryons en manque d’ambition. Le fait que les situations aillent souvent de mal en pis est une occasion de créer des gags qui pourraient être plus inspirées donc peut-être que la suite de la saison sera un brin plus efficace mais rien n’est moins sur.
Note : 4/10. En bref, il manque un peu de folie et de douceur amère là dedans…