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Marvel’s The Punisher (Saison 2, 13 épisodes) : la seule réponse sera la mort de tous

Publié le 28 janvier 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Alors que la première saison de The Punisher (dérivée directement de Daredevil) était plutôt sympathique mais pas exempt de défauts, cette saison 2 décide de froncer les sourcils afin de nous offrir un univers bien plus violent et sombre. Et sincèrement ? C’est mieux que la saison 1. En matière d’action pure et dure, je dois avouer que cela fait un sacré bout de temps qu’il n’y ait eu de série aussi efficace. Il y a un côté old-school dans la mise en scène des chorégraphies mais aussi une inspiration qui n’est pas sans faire penser aux grands classiques de films de kung-fu asiatique qui donne là aussi à la saison uns style si particulier mais si efficace. Après avoir fuit New York à la fin de la saison 1, Frank Castle erre sur les routes américaines. Sauf que tout cela est fait pour le conduire dans de nouvelles aventures qui vont le conduire à retourner à New York. S’il semble être tranquille, il est rapidement plongé dans une affaire de meurtres improbables mais jouissive car cela permet aussi de lancer le scénario d’une saison menée tambour battant. Il n’y a pas un épisode sans un peu d’hémoglobine bien placée et de personnages torturés qui sont là pour faire le mal. Et surtout le mal à Frank Castle. Dans la plupart de cet épisode, on retrouve alors quelque chose qui sent bon les années 80 qui rappelle les films d’action d’une époque maintenant révolue.

C’est ce côté rustique qui fait aussi le charme de la saison et change de ce que l’on avait pu voir en saison 1 (qui ressemblait finalement trop aux autres séries de l’univers Marvel, sans parvenir à créer réellement son propre univers). The Punisher prouve alors ici qu’il est bien plus que ce que la saison 1 n’a voulu montrer de lui. On le retrouve alors dans un monde plus pourri que jamais, à faire face à des vilains aussi coriaces que lui dans des faces à faces de haut vol. Certains sont même assez étonnants, comme la scène où il va se retrouver plus bas que terre dans l’épisode 10 (si mes souvenirs sont bons) où les barres de fer assènent les coups. Tout cela, dans la mise en scène, n’est pas sans rappeler un certain Orange Mécanique. Cette violence graphique et gratuite, joue alors sur le côté pervers et voyeur du téléspectateur avec efficacité. L’épisode 3 est là aussi encore une solide aventure qui vient rendre hommage à un film de l’un de mes réalisateurs préférés : Assault on Precinct 13 (de John Carpenter). Cet assaut du petit commissariat du Michigan est un grand moment de folie qui prouve aussi que The Punisher a grandi pour cette seconde saison.

Les intrigues sont alors plus mûres, les personnages aussi, et la morale de l’histoire, plus immorale que jamais. Jon Bernthal, qui a toujours été très mauvais dans The Walking Dead, prouve encore une fois ici qu’il a du talent. Le côté bestial de sa prestation donne l’impression de suivre un lion sorti de sa cage et prêt à dévorer tout le monde sur son passage. Les relations développées cette année sont toutes attachantes et certains lieux avec l’univers de The Defenders permettent là aussi de nous embarquer dans des histoires aussi brutales que folles. On sent l’acteur habitué par le rôle, ce qui joue forcément en la faveur de la série. Si le creux de la saison laisse par moment errer ses personnages sans réel but précis, la série tient tout de même très bien l’histoire et parvient alors à améliorer ce qui ne fonctionnait pas dans la première saison. La violence et la brutalité gratuite de cette saison 2 ne plaira probablement pas à tout le monde tant certains messages du personnage sont effacés ici au profit de l’action sans vergogne. Mais c’est ainsi et je dois avouer que j’ai passé un agréable moment. The Punisher est clairement à placer dans l’univers Marvel de Netflix juste derrière la saison 3 de Daredevil et la saison 1 de Jessica Jones (en tout cas, pour ma part).

Note : 7/10. En bref, une saison jouissive.


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